Les mouvements transférentiels et contre-transférentiels s'opèrent à l'insu des protagonistes de la relation qui bien souvent n'en veulent rien savoir. Ils sont même parfois perçus comme une gêne voire un obstacle à la complaisance et ne sont bien souvent élaborés ou évoqués que devant des impasses relationnelles: conflits, résistances ou extrême passivité du patient par rapport à ses soins voire le plus souvent lorsque le soignant se trouve aux prises avec certaines résistances du patient quant au traitement voire certaines rechutes au moment de la guérison, non explicables d'un point de vue rationnel. Du degré d'autonomie du patient dans la relation dépendra souvent l'émergence ou non de telles manifestations, mais aussi du degré d'investissement de la part des soignants, qui eux aussi doivent faire le deuil de cette relation.
Ainsi, le patient qui parait refuser de guérir suscite parfois une lassitude voire une contre-agressivité de la part du soignant. Nombreux sont de tels exemples dans la pratique de soins.
[...] La perspective de la guérison réactive chez certains patients des angoisses d'abandon telles peut interdire au sujet d'aller mieux sous peine de perdre le lien avec les soignants. C'est la raison pour laquelle, le retour à domicile est souvent sujet d'étude approfondie La durée de la maladie, investissement autour d'elle, maintien d'autres centres d'intérêt, de liens autres qu'avec les soignants, dépendance contrainte ou recherchée activement sont autant d'éléments qui interfèrent dans la relation soignant-soigné et son évolution. La relation de soin est devenue là une relation de dépendance : Jamais tu ne pourras être aussi bonne que la mère idéalisée susceptible de me combler, dont j'ai été privé et à laquelle malgré ou à cause de souffrances relationnelles vécues précocement, je continue de croire Ainsi, certains patients oscilleront constamment entre quête affective dévorante et agressivité patente à l'égard des soignants, ne supportant ni proximité bien que la recherchant sans cesse, ni frustration. [...]
[...] Références et bibliographie Delay.J., Pichot.P. Psychologie. Paris, Masson Décret n°93-345 du mars 1993 relatif aux actes professionnels et à l'exercice de la profession infirmière.JORF Jeammet., Reynauld. M. Psychologie médicale. Paris, Masson Laplanche.J.-L., Pontalis J.-P., Vocabulaire de la psychanalyse. Paris, PUF Memmi.A. La dépendance. Paris, Folio Manoukian.A., Masseboeuf.A. La relation soignant-soigné. Paris, Lamarre, 1995. [...]
[...] La guérison ou la réaction thérapeutique négative Plan Freins ou facilitateurs des soins ? II- La guérison : moment critique. III- Conclusion générale. IV- Références et bibliographie. I. Freins ou facilitateurs des soins ? Les mouvements transférentiels et contre-transférentiels s'opèrent à l'insu des protagonistes de la relation qui bien souvent n'en veulent rien savoir. Ils sont même parfois perçus comme une gêne voire un obstacle à la complaisance et ne sont bien souvent élaborés ou évoqués que devant des impasses relationnelles : conflits, résistances ou extrême passivité du patient par rapport à ses soins voire le plus souvent lorsque le soignant se trouve aux prises avec certaines résistances du patient quant au traitement voire certaines rechutes au moment de la guérison, non explicables d'un point de vue rationnel. [...]
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