Etude de la grossesse du point de vue psychanalytique.
[...] Souvent, la grossesse altère l'image du corps. Effet, selon P. Lachkar (1990), celle-ci est une Image du corps incomplète, parfois irreprésentable, grossesse qui vient envahir le corps parfois, ou qui au contraire n'est pas du tout intégrée, on n'a pas de place, de lieu où se développer dans un corps devenu soudain étranger et non investi comme corps fécondable. Grossesse impossible aussi car elles ne se sentent pas sexuées, ne se sentent pas femmes, [ ] Il s'agit bien alors d'enfants enceintes, de petites filles enceintes, et non de femmes enceintes (1990, p.p.27-28). [...]
[...] D'ailleurs, il fallait distinguer les fantasmes de la grossesse chez les filles de ceux de la grossesse dite nerveuse qui se manifeste par un ensemble de manifestations physiques évoquant une grossesse chez une femme qui n'est pas réellement enceinte. Ce type de grossesse est lié à des motivations inconscientes. Cette illusion s'accompagne de symptômes somatiques de la grossesse (aménorrhée, nausées, vomissements, augmentation progressive du volume abdominal) et apparaît souvent chez des femmes stériles désirant un enfant. Elle se voit aussi chez certaines hystériques, ou chez des délirantes chroniques, rentrant alors dans un tableau de délire hypocondriaque (Bloch. H. Grand dictionnaire de la psychologie. Paris, Larousse p.332). [...]
[...] La grossesse en psychanalyse Selon F. Dolto (1984), Dans l'accouchement, il y a une image dynamique centrifuge expulsive, par rapport à l'enfant qui est sujet, donc objet total, bien qu'il soit, ce corps de fœtus à naître, objet partiel pour les voies génitales de la parturiente, femme et bientôt, vis-à-vis du sujet, mère, acceptante ou rejetante pour l'enfant tel qu'il est à sa naissance. Cette image complète du corps digestif se devrait d'être conforme au schéma corporel, une image toujours centripète, dans le sens du cheminement péristaltique qui va de la bouche à l'anus. [...]
[...] Sandoz (1993) précise que des grossesses sont souvent le fruit d'un amour fusionnel ou d'une contraception conflictuelle, puisque renvoyant à des désirs, des relations qui, à un âge jeune, sont souvent contradictoires, que ce soit face à la société, à la famille, au partenaire ou à soi-même ( 1993, p.134 Du reste, J. Bergeret (1990), stipule que la mise à jour de fixations prégénitales chez la mère permet donc de découvrir le sens profond qu'a l'enfant pour elle et d'expliquer certains troubles de la grossesse et du premier développement de l'enfant (1990, p221). Toutefois, nous pouvons inférer ici, le point de vue de G. Tordjman à propos les manifestations psychopathologiques chez la femme après l'accouchement. [...]
[...] Ce qui permet à l'enfant de vivre sa vie fœtale. Car la mère n'oublie pas qu'elle est enceinte même s'il s'agit de traumatismes psychiques graves. De ces traumatismes psychiques graves au cours de la gestation -parfois totalement oubliés des mères qui ont mis au monde des enfants psychotiques dès la naissance-qu'on ne retrouve qu'à l'occasion d'un travail psychanalytique (1984, p. 212). Mais l'interprétation psychanalytique des nausées et des vomissements lors de la grossesse nous permet de comprendre les mouvements fantasmatiques des femmes. [...]
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