Le vieillissement de la personne va souvent de pair avec une situation de dépendance grandissante. Nombre de nos aînés perdent leurs capacités dans l'exécution de gestes quotidiens (alimentation, habillage, déplacements, etc.). C'est ainsi qu'ils dépendent progressivement de quelque chose (objets adaptés à leur situation) et surtout de quelqu'un (enfants, intervenants sociaux et médicaux, aides à domicile, etc.). Finalement, on agit et on
pense à la place de la personne âgée. Se pose alors la question de la subjectivité et de la particularité de la personne âgée. La dépendance et les interventions d'un autre mettent-ils en péril la singularité et le vécu propre de la personne ?
[...] Nous venons volontairement de dresser un tableau noir de la situation en proposant le postulat suivant : la personne âgée dépendante est privée de toute subjectivité, de toute personnalité. Il s'agit évidemment d'une caricature (malgré tout basée sur la réalité des faits Mais nous devons à présent modérer nos propos Quand la subjectivité persiste malgré la dépendance Nous venons de voir que la perte d'autonomie pouvait engendrer un affaiblissement de la subjectivité, de la personnalité, de l'identité, de l'intégrité, de la particularité, etc. [...]
[...] Grand âge et dépendance: la perte d'autonomie entraîne-t-elle un déclin de subjectivité ? Grand âge et dépendance La perte d'autonomie entraîne-t-elle un déclin de subjectivité ? M.LEBREQUIER (2009) Le vieillissement de la personne va souvent de pair avec une situation de dépendance grandissante. Nombre de nos aînés perdent leurs capacités dans l'exécution de gestes quotidiens (alimentation, habillage, déplacements, etc.). C'est ainsi qu'ils dépendent progressivement de quelque chose (objets adaptés à leur situation) et surtout de quelqu'un (enfants, intervenants sociaux et médicaux, aides à domicile, etc.). [...]
[...] Ainsi, non seulement la subjectivité et la personnalité du sujet âgé sont existantes, mais en plus tout est fait pour les préserver. Il est facile de penser que la personne âgée n'est plus une personne en tant que telle. L'altération de ses facultés fait d'elle davantage un objet qu'un sujet. D'ailleurs, il n'est pas rare d'entendre l'entourage et certains professionnels parler ainsi : Elle a perdu la tête Nous allons le sortir un peu Il n'a plus toute sa tête On passera la voir la semaine prochaine Il faut le mettre en institution etc. [...]
[...] La dépendance est généralement définie comme une difficulté ou une inaptitude à agir seul. ABSIL (2004) stipule par ailleurs que l'attachement, le besoin d'autrui ne sont pas spécifiques au grand âge En effet, la dépendance se retrouve aussi bien chez la personne âgée que chez l'enfant (dépendance aux parents et aux enseignants pour vivre et apprendre) et que chez l'adulte (le plus souvent dans la vie amoureuse). Finalement, toujours selon les termes d'ABSIL, la dépendance propre au vieillissement est celle qui force la personne, suite à une perte d'autonomie, à s'en remettre à autrui À cela elle ajoute que le vieillard n'est plus l'acteur de sa vie On comprend donc que la dépendance de la personne âgée est marquée par une perte d'autonomie. [...]
[...] Certes, la dépendance entraîne généralement un amoindrissement des aspects subjectifs et personnels du vieillard. Cela s'explique évidemment par l'assistance continuelle et croissante apportée à la personne. Néanmoins, même si on fait les choses à sa place, la personne âgée est à comprendre dans toute sa particularité et son unicité. Ceci inclut son existence, son affectivité, ses connaissances, etc. Somme toute, la subjectivité et la personnalité du sujet âgé ne s'expriment certainement pas comme autrefois, mais elles demeurent malgré tout. Références bibliographiques : ABSIL A. [...]
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