Les sociétés postindustrielles valorisent un certain type d'intelligence logico-verbale; il n'en a pas toujours été ainsi. D'autres formes de performances physiques ou morales ont connu leurs heures de gloire sous les archétypes médiévaux du fidèle et noble chevalier ou du paysan solide et courageux. Aujourd'hui l'Europe et les pays anglo-saxons multiplient les recherches sur la notion d'intelligence et plus précisément les manifestations de cette dernière. Néanmoins des enjeux idéologiques et sociaux engagent les travaux dans des directions fort différentes selon que les postulats qui les animent ressortissent ou non d'une certaine vision de l'homme au-delà de la simple performance mentale. Quelles sont les avancées en matière d'étude et de définition de l'intelligence ou plus précisément des intelligences ? Quelles applications ces recherches pluridisciplinaires envisagent-elles qui remettent en question les catégories classiques des conceptions relatives à l'intelligence de l'animal, l'homme voire la machine?)
L'approfondissement des études menées dans des disciplines aussi différentes que la psychologie, l'éthologie ou les neurosciences a abouti à un fractionnement des sujets d'étude concernant l'intelligence. Seul demeure le vieux débat sur la genèse de l'intelligence avec cependant un modus vivendi concernant les parts respectives de la génétique et de l'environnemental. )
[...] Cette thèse n'est pas reconnue par la communauté des chercheurs. Très controversée dans le monde de la recherche, elle nie l'"affirmative action" selon R. Stenberg ("l'intelligence au-delà. . et confond gravement "causalité" et "occurrences". À ce jour, la synthèse de centaine de recherches menées sur l'héritabilité fait état d'une fourchette allant de 47 à concernant l'inné de l'intelligence. L'influence sociale s'avère indéniable. Il existerait même des différences entre les pays : ainsi le Q.I des jeunes asiatiques serait supérieur au Q.I. des Américains ("l'intelligence, de quoi parle-t-on J.F. [...]
[...] En effet, dit-il, "il ne faut pas confondre le niveau réel de l'intelligence avec les moyens de la mesurer". Par ailleurs, ajoute-t-il, une personne peut avoir une habileté sans pour cela l'utiliser ; en outre les habiletés diffèrent de celles mesurées par les tests conventionnels. Le travail expérimental va donc au-delà des tests et envisage trois composantes de l'intelligence: La faculté d'analyse, de type scolaire, l'esprit de synthèse créative et synthétique, les capacités pratiques compréhensives et relationnelles. La théorie triarchique de l'intelligence comprend une partie "contextuelle" qui prend en compte le relativisme socioculturel à l'égard de "ce qui est considéré comme intelligent"(quels comportements?);une partie "expérientielle" qui met en relation l'intelligence avec l'expérience de l'individu (quand un comportement est- il intelligent ?);enfin une partie "componentielle" qui explique comment les comportements sont générés par les mécanismes mentaux qui les sous- tendent. [...]
[...] - vers 11 et 15 ans enfin, il accède aux opérations formelles et devient capable de déductions abstraites tout comme l'adulte. Aux capacités cognitives et développementales de l'être humain, Annette KARMILOFF-SMITH préfère- quant à elle- parler de "connaissances" plutôt que de "pensée". Le développement cognitif résulte d'un double processus de spécialisation et d'abstraction nommé "modularisation". A la question "d'où viennent nos connaissances et comment se développent-elles, changent- elles"? Elle répond par un postulat de deux processus en jeu: la modularisation progressive (les capacités générales se spécialisent);La "re description" - c'est-à-dire l'information implicite dans le système - devient progressivement explicite à ce système. [...]
[...] Ces découvertes enrichissent les connaissances et rendent plus difficile également une conception unitaire de l'intelligence. La position constructiviste d'une intelligence multi-modale permet en effet de concevoir une vision du monde plus généreuse, celle d'une catégorie orientée vers une valeur universelle: la capacité à apprendre .cette capacité est désormais octroyée à des individus jusque-là ignorés dans cette dimension comme se fut le cas des animaux, des bébés et des machines apprenantes modernes. Bibiographie Dossier sur l'intelligence édité par la revue "sciences humaines H. [...]
[...] Quelles sont les avancées en matière d'étude et de définition de l'intelligence ou plus précisément des intelligences ? Quelles applications ces recherches pluridisciplinaires envisagent-elles qui remettent en question les catégories classiques des conceptions relatives à l'intelligence de l'animal, l'homme voire la machine?) I - Pourquoi une typologie des formes d'intelligence ? L'approfondissement des études menées dans des disciplines aussi différentes que la psychologie, l'éthologie ou les neurosciences a abouti à un fractionnement des sujets d'étude concernant l'intelligence. Seul demeure le vieux débat sur la genèse de l'intelligence avec cependant un modus vivendi concernant les parts respectives de la génétique et de l'environnemental. [...]
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