Forclusion, psychologie, Freud, Oedipe, castration, Nom-du-Père, Pereira de Oliveira, psychose, métaphore paternelle, refoulement, formation de l'inconscient, sphère symbolique, déni de grossesse
Pour comprendre la forclusion, il faut d'abord revenir à la situation originelle de l'Oedipe pour Freud ou à la métaphore du Nom-du-Père pour Lacan. Cet Oedipe donc, est une opération fondamentale qui installe le sujet dans le symbolique et lui permet d'accéder au langage par la mise en place de la métaphore paternelle. La nomination et la présence de ce père introduit la castration tant dans le désir de la mère que celui de l'enfant en positionnant le père comme objet du désir de la mère.
Ce faisant, il impose l'interdit fondamental de l'inceste et noue le désir de l'enfant à la loi (Pereira de Oliveira, 2013). Cette accession au langage entraîne la perte initiale de jouissance, c'est-à-dire la castration (Blanco, 2014). Par conséquent, le Nom-du-Père opère une fonction de symbolisation en faisant sens de la coupure de ce lien qui unit mère et enfant. Cet espace entre la mère et l'enfant est introduit par le père réel incarnant la loi et garant de l'accès au monde symbolique (Pereira de Oliveira, 2013).
[...] Etude psychanalytiques. Biagi-Chai, F. (2014). Être mère : des femmes psychanalystes parlent de la maternité. Du fameux déni de grossesse, 155-178. Edition Navarin, Le champ Freudien Pereira de Oliveira, C. (2013). Le déni de grossesse : Une entité clinique valide ? Topique, n 123(2), 189-207. [...]
[...] Biagi-Chai (2014) propose que ce qui a été rejeté, forclos peut réapparaître dans le réel soit sous forme de délires ou d'hallucinations soit sous la forme d'un perçu isolé, non intégrable dans le sujet percevant et ce perçu dont il est question peut être une grossesse ou un accouchement qui se présente hors de tout ressenti, de toute attente, comme si cela n'avait jamais existé (Biagi- Chai, p Madame S. considère ce qui est sorti d'elle comme un déchet et non pas comme un enfant, car pour elle cette grossesse n'a pas eu lieu. La grossesse ne peut faire sens aux yeux du sujet psychotique puisque ce dernier n'a pas consenti à la castration, castration mise à l'épreuve lors de la grossesse (Pereira de Oliveira, 2013). Le cas de madame S. [...]
[...] Ce phénomène caractéristique de la psychose est à différencier du refoulement. En effet, le refoulement lui, se retrouve dans les structures névrotiques et correspond à ne rien vouloir savoir de l'inconscient Le retour de ce refoulé se fait par le biais de ce que Freud appelle les formations de l'inconscient : ces rêves, ces lapsus, ces actes manqués qui viennent révéler, de manière masquée, ce qui agite le sujet, son désir. La forclusion par contre, ne se contente pas d'enfouir le désir du sujet en sein de son inconscient mais constitue un rejet radical de ce dernier à l'extérieur de la sphère symbolique du sujet. [...]
[...] Forclusion et déni de grossesse Pour cette partie du travail, j'ai souhaité m'intéresser à la question du déni de grossesse dans son rapport avec le mécanisme de défense lacanien, la forclusion. Les différents éléments que nous avons pu aborder au cours du cas de monsieur S. et de sa femme concernant l'expérience psychique d'une telle négation m'ont particulièrement intéressé. Je dois également avouer que le concept de forclusion m'était, jusqu'à ce séminaire, relativement flou, ce qui a attisé mon intérêt. [...]
[...] C'est une question intéressante car au-delà de la négation complète de sa grossesse et de l'infanticide, madame S. fonctionne jusqu'alors normalement dans sa vie de tous les jours sur un mode compatible avec le social. Pereira de Oliveira (2013) interroge la grossesse comme un moment propice à ces processus de négation. En effet, la concrétisation psychique d'une grossesse nécessite du temps et met en jeu l'interaction entre la psyché et le soma. Cela n'est pas sans engendrer une certaine vulnérabilité psychique chez la femme. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture