Jusqu'à une période récente, la pré natalité était entourée de mystère et son importance se limitait à celle d'une période de croissance physique. On ignorait tout du développement et des capacités cérébrales du foetus. Le foetus apparaissait comme un être passif, dénué de toute capacité de perception et d'apprentissage. Longtemps, on s'est imaginé que le foetus, à l'abri dans le ventre maternel, ne percevait rien et n'éprouvait rien jusqu'à la naissance.
Les recherches récentes montrent que non seulement le foetus perçoit de nombreuses sensations mais que celles-ci sont indispensables à sa croissance et contribuent à son développement harmonieux (...)
[...] Conséquence de la consommation de médicaments pendant la grossesse : Des recherches menées[1] montrent que tout médicament donné à la mère modifie les systèmes de neurotransmission du fœtus, en particulier au cours de la période critique de leur formation, provoquant des changements à long terme dans le comportement de l'enfant. Une autre recherche[2] a montré que les femmes ayant été anesthésiées au cours de leur grossesse mettaient au monde des bébés moins gros. Leur faible poids de naissance peut résulter de modifications physiologiques qui pourront affecter leur comportement par la suite. Ces nouveaux-nés seront ensuite plus lents et plus apathiques que les autres. Des auteurs danois ont établi un lien entre une exposition prénatale aux analgésiques et le risque de schizophrénie. [...]
[...] Il a établi l'existence d'une corrélation entre l'addiction aux amphétamines et l'administration à leur mère de protoxyde d'azote pendant l'accouchement. Ces conclusions sont confirmées par une étude réalisée par Mr. NYBERG ; étude portant sur un groupe de 69 toxicomanes et un groupe de contrôle comprenant 33 de leurs frères et sœurs non toxicomanes (afin d'éliminer des données issues du milieu socioculturel, éducatif Il ressort de cette étude que trois doses ou plus de barbituriques administrées à la mère lors de l'accouchement multiplie par 4,7 le risque que l'enfant se tourne vers la drogue. [...]
[...] Cette relation entre la mère et son enfant joue donc également un rôle considérable sur le devenir déviant ou délinquant d'un individu. Selon le Dr. VERNY, l'amour qu'une mère porte à son enfant, les idées qu‘elle cultive à son sujet, la richesse de communication qu'elle entretient avec lui ont une influence déterminante sur son développement physiques, les lignes de force de sa personnalité, ses prédispositions de caractère. Les contacts physiques (entre la mère et son enfant), ainsi que l'allaitement vont jouer un rôle important dans la manifestation de cet amour. [...]
[...] Une fois désintoxiqué, l'enfant sera cependant toujours susceptible de devenir toxicomane, ayant développé durant sa grossesse une dépendance aux stupéfiants. Si l'état physique de la mère aura des conséquences importantes sur le fœtus, son état émotionnel n'est pas privé d'effets Des facteurs intrinsèques : le vécu émotionnel de la mère Le stress, de même que le non désir d'enfant, risquent d'avoir des conséquences néfastes sur le développement de l'enfant. Les états de stress, en accroissant la production neurohormonale de la mère, augmentent la vulnérabilité biologique de l'enfant à la détresse émotionnelle. [...]
[...] Selon JANOV, le plaisir du contact persistera chez l'enfant sous forme d'empreintes positives et favorisera la construction d'une personnalité saine et harmonieuse. Pour lui, sans amour ni stimulation, on ne peut avoir un cerveau bien constitué ni vivre une existence normale. On peut donc dire que le contact physique est primordial pour la prévention des comportements déviants ou délinquants. - Bienfaits de l'allaitement : L'allaitement présente des avantages au niveau nutritionnel mais il a également pour conséquence de favoriser l'attachement entre la mère et son enfant grâce aux hormones libérées au cours de l'allaitement. [...]
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