Darwin a été le premier scientifique à étudier le langage non verbal ou langage corporel. Depuis, de nombreux anthropologues et ethnologues ont découvert que ce langage comprenait une part d'inné : du clin d'œil au raclement de gorge, du rire aux pleurs, de nombreuses expressions se retrouvent chez presque tous les peuples de la planète.
Et si les expressions émotionnelles sont identiques à la base, la pression de la culture, de l'éducation et des tabous régule, selon les ethnies, leur expression sociale. La compréhension de nombreuses expressions nécessite la connaissance d'un code de signes commun ou d'une culture partagée. Alors que la communication non verbale concerne toute transmission d'idée, d'émotion ou d'attitude qui s'effectue hors d'un code linguistique formel, nous nous restreindrons ici à l'expression des émotions et aux expressions faciales, outil de communication extrêmement rapide et efficace pour signaler une émotion.
D'après le Petit Robert, le terme « émotion » désigne « un état de conscience complexe, généralement brusque et momentané, accompagné de troubles physiologiques (pâleur ou rougissement, accélération du pouls, palpitations, sensation de malaise, tremblements, incapacité de bouger ou agitation). »
[...] Ex : Je vois l'ours J'ai peur (aspect cognitif) Je tremble (aspect physiologique et somatique). o Les béhavioristes considèrent qu'il est important de prendre en compte les schèmes de pensée dans l'expression des émotions. Si l'on prend l'exemple de la colère, Skinner l'étudie comme une réponse apprise aux stimuli de l'environnement Les béhavioristes se concentrent sur l'étude du comportement observable (la réponse au stimulus) et du rôle de l'environnement en tant que déterminant pour le comportement de la personne, ils ignorent l'influence et le fonctionnement de la boîte noire. [...]
[...] Il la voit comme innée, universelle et explicative. Elle serait un mélange de facteurs neurologiques, biochimiques et culturels et serait à la base de nos réactions physiologiques et culturelles Modèles explicatifs o Durant toute l'Antiquité et même au Moyen Age, les philosophes émettaient la distinction entre le cœur et la raison, raison dont ils faisaient l'éloge (Descartes). Aucune place n'était accordée aux émotions. o En 1884, William JAMES et Carl LANGE proposent une approche périphérique des émotions : l'environnement serait source de stimuli, stimuli qui déclencherait une réaction viscérale dans notre organisme puis une émotion. [...]
[...] D'une façon générale, les hommes ont du mal à accepter et exprimer leurs émotions, tandis que les femmes sont plus aptes à se libérer de leurs émotions, elles communiquent mieux leurs émotions. Les femmes parlent de ce qu'elles ressentent, les hommes agissent au lieu de le dire. En revanche, les hommes auraient tendance à manifester et à détecter plus facilement la colère que les femmes. Selon l'époque historique Les manifestations de certaines émotions ont changé selon les époques, notamment la tristesse en France. Si maintenant il est mal vu de pleurer en public, surtout pour un homme, cela n'a pas toujours été le cas. [...]
[...] Pour comprendre les émotions, il faudrait d'abord connaître les évaluations qui ont été faites. Nous avons ainsi pu voir qu'il existait de multiples définitions et modèles pour comprendre et étudier les émotions. A la lumière de ce qui a été vu et étudié, nous pouvons nous poser la question de la part d'inné et de la part d'acquis dans les émotions : exprimons-nous tous les émotions de la même manière ? Ou existe-t-il des caractéristiques dans leur expression selon notre histoire, notre genre, notre culture ? [...]
[...] Le mouvement de tête semble inversé dans diverses cultures (de haut en bas en France, de gauche à droite en Grèce ) Darwin émet que celui- ci proviendrait, à l'origine, de la rotation de l'enfant refusant le sein, le geste latéral du doigt étant une métaphore de ce mouvement. Et c'est donc en 1872, dans son ouvrage the expression of the emotions in man and animals, que Darwin posera les fondements de l'expression des émotions. Il les décrira comme innées, universelles et communicatives. Le sourire de DUCHENNE Durant la seconde moitié du XIXe siècle, le neurologiste Duchenne de Boulogne réalise une série d'expériences sur l'expression faciale de l'émotion. [...]
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