Avant de tenter d'expliquer les rêves, il nous faut définir ce qu'est un rêve. Un rêve ce n'est pas le sommeil, en effet, le sommeil est mesurable et non le rêve. Le rêve est par définition un phénomène psychologique, humain et universel. En effet, tout être humain rêve, normalement. Certains ne rêvent pas ou ne se souviennent pas de leurs rêves. Les humains ont toujours voulu connaître leurs rêves et reconnaître une certaine activité dans le rêve. Lorsque l'on part à la recherche de la compréhension du rêve de l'autre, il faut en passer par sa propre expérience. On peut isoler un paradigme des notions psychiques. Le problème du rêve, c'est que c'est une expérience qui nous apparaît comme étant singulière et parfois incommunicable. Le rêve échappe donc à une logique objective, ce que l'on retient est souvent aberrant, ce qui en fait sa singularité. Le rêve ne répond pas à une forme de syntaxe ou de lexique de la langue parlée.
[...] Dans sa recherche Freud a participé à ces 4 formes de discours. On retrouve chez lui cette dimension symbolique, mythique, mythologique singulière du sujet (histoire parentale et non ancestrale) L'interprétation va être confié au rêveur, plutôt qu'à un interprète. Le savoir est donné au rêveur. Freud considère que le rêve est un discours, une mise en scène, une figuration du discours de l'autre qui se trouve en nous. Il tente de nous faire comprendre ce qu'est le rêve dans L'interprétation des rêves. [...]
[...] Cette élaboration est à l'œuvre à un moment de la conception du rêve, du réveil et du souvenir du rêve. Il devient intelligible et cohérent ce qui fausse encore plus le contenu latent du rêve. La psychanalyse est née de la recherche d'interprétation du rêve. Freud a fondé une théorie de l'appareil psychique et son fonctionnement. Le rêve n'est pas fait pour être communiqué au départ quand le rêve est communiqué par le souvenir et le relit, il n'est pas interprétable sans les associations du rêveur lui-même. [...]
[...] Dans son ouvrage, il introduit pour la 1re fois la métaphore de l'appareil psychique qui rend compte de sa capacité à transmettre et transformer de l'énergie déterminée et va permettre de différencier des systèmes sous des instances en feu.) Il met en avant une première topique : il explique le fonctionnement de l'appareil psychique et fait une différenciation entre inconscient, conscient et pré-conscient. Il parlera plus tard de la 2e topique : ça, moi et surmoi avec la fameuse question des pulsions. Freud met alors en avant la question du conflit psychique. Abordons maintenant le travail du rêve. Les rêves se présentent à nous comme des images visuelles, des sensations. Elles sont beaucoup plus réduites que les pensées qui ont suscité le rêve. [...]
[...] Par exemple, rencontrer dans son rêve le président de la République : la figuration du rêve déplace l'idée d'une rencontre importante ou de l'importance de l'idée d'une rencontre. En effet, le faux personnage ici va connoter la haute autorité, ou encore la grande personne. Il peut se trouver une indépendance possible entre une idée et un affect qui lui est associé. La figuration est une mise en image, une exigence à laquelle sont soumises les pensées du rêve. Le rêve donne prise à des interprétations d'images qui ne sont pas visuelles. Les pensées les plus abstraites doivent se transformer en images. [...]
[...] L'inconscient a besoin de se manifester et de se représenter. Certains éléments vont le représenter, un ensemble des significations appelé le contenu latent. Le rêve ne va plus être un récit, mais une organisation de parole qui exprime plusieurs désirs. C'est une mise en scène des désirs, il représente les choses interdites. L'on parle alors de censure lorsque les désirs sont refoulés. La censure se situe entre le préconscient et le conscient, elle gère ce qu'il y a de gênant, de dérangeant. [...]
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