Inconscient collectif, inconscient, valeurs morales, identité individuelle, psyché collective, fonctions psychiques, valeurs culturelles, caractéristiques individuelles
À partir du moment où nous savons que les autres nous impactent nécessairement et qu'il est même reconnu publiquement que notre conscience est en grande partie formée et conditionnée par la société dans laquelle nous évoluons (nous sommes en effet toujours liés à un tiers dans notre construction, et la société nous apporte également de nombreuses valeurs morales, culturelles, politiques etc) ; il semble logique que nous pensions notre rapport à un inconscient collectif. D'autant qu'à partir du moment où nous assertions le fait qu'un inconscient individuel existe, alors il nous faut aussi envisager la possible existence d'un inconscient collectif.
[...] Celle qui nous paraît la plus appropriée pour prouver la réalité d'un inconscient collectif est la « persona ». En effet, elle n'est révélatrice que d'un conditionnement à une psyché collective dont nous ne pouvons pas nous soustraire. Il nous faut commencer par revenir sur l'emploi du terme de « persona » car celui-ci renvoie au masque dont les comédiens se paraient au théâtre. Pour Jung, cette sous-personnalité serait donc liée à un rôle, un jeu d'acteur, que nous revêtons dès lors que nous sommes en société afin d'être accepté. [...]
[...] Nous pouvons dire qu'après examen, l'inconscient collectif peut effectivement existe, mais qu'il serait difficile d'en donner des preuves concrètes. Cela étant, puisque le collectif jour un rôle sur notre conscience, pourquoi n'en jouerait-il pas un sur notre inconscient ? Nous estimons alors que l'inconscient doit être une sorte d'entremêlement de données individuelles et collectives et que celles-ci ne peuvent pas se percevoir. Toutefois, nous devons ajouter qu'il y a des manifestations à la fois de l'inconscient individuel et de l'inconscient collectif. [...]
[...] Et, ce n'est pas parce qu'il y a des manifestations inconscientes que l'inconscient n'existe pas, cela prouve simplement sa réalité et le fait que nous ne soyons pas maître de tout ce qui se passe en nous. Concernant les manifestations de cet inconscient collectif, Jung a évoqué dans le cadre de l'anima, les coups de foudre et les passions amoureuses qui sont inexplicables mais pourtant bien révélatrices de ce dernier. [...]
[...] Si nous reprenons la théorie de Leibniz sur « les petites perceptions », alors nous considérons que puisque certaines sensations sont en-deçà du seuil de notre conscience, alors celles-ci iront dans notre inconscient. Il n'y a donc pas de lien avec le collectif, mais simplement un lien entre notre inconscient et nos perceptions. Aussi, celui-ci semble bien lié à notre individualité et est alimenté par nos expériences sensorielles et notre vécu. Enfin, nous constatons que d'un point de vue logique, s'il y a véritablement un inconscient collectif qui agit sur les individus d'un corps social, alors aucun individu ne devrait s'en rendre compte pour qu'il soit véritablement inconscient. [...]
[...] II/ Toutefois un inconscient collectif ne permettrait pas au sujet d'être individuel et cela supposerait que ce dernier ne prendrait pas en compte nos expériences, nos traumas, nos névroses etc ; de sorte qu'il ne nous représenterait pas Cependant si tel était le cas, tous les individus d'une société devraient ainsi se rassembler et posséder des valeurs permettant l'unification en un peuple. Aussi, comment pourrions-nous penser la différenciation individuelle avec un tel inconscient collectif ? Et d'ailleurs que pourrait-on penser de l'individualité ? [...]
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