Étude de psychologie sur la situation des Familles/Ménages au cours du temps dans les 4 Europes (Europe du Nord, Europe occidentale, Europe méridionale, Europe de l'Est et Europe). La famille a connu en Europe, à des dates s'échelonnant de 1965 à 1995, des transformations profondes qui ont concerné : les unions, leur forme et leur durée ; la fécondité, en chute drastique ; la taille et la composition des ménages ; les rôles parentaux et les liens générationnels. La structure dominante de la famille de l'ère de l'emploi industriel salarial était la suivante : plusieurs enfants, sous l'autorité d'un père pourvoyeur et avec mère éducatrice au foyer. Elle a largement disparu d'Europe. Elle n'a donc été qu'une phase dans l'histoire des structures familiales d'autant que, précédemment, la mère éducatrice au foyer dans beaucoup de familles, participait aussi à l'activité professionnelle, souvent de nature familiale, dans l'agriculture, dans l'artisanat ou dans le commerce.
[...] Seule la catholique Irlande fait mieux et vit ses belles heures de croissance économique avec 2 enfants par femme. Il est vrai qu'elle est partie de 3,98 en 1971 et que sa population est encore moins nombreuse qu'en 1840, avant la crise de la pomme de terre, la surmortalité et l'émigration outre-Atlantique qui s'en suivit. Les fragilités familiales Dans cette Europe occidentale, l'accent a été fortement mis sur la liberté des adultes de faire ou défaire leurs unions, mais certaines des situations observées révèlent une fragilité particulière, économique et sociale, d'unités familiales mère/enfant(s). [...]
[...] Quelles mesures de politique familiale seront alors proposées, dans l'intérêt des enfants ? Les sociétés d'Europe du Nord y réfléchissent L'Europe occidentale et ses réponses politiques diverses à l'ébranlement des familles En définissant ici l'Europe occidentale[1] comme étant composé de l'Allemagne, de l'Autriche, de la Belgique, de la France, de l'Irlande, des Pays-Bas et du Royaume-Uni, elle se trouve tout entière dans l'Union européenne avec des pays aux histoires fortement contrastées, qui ont sur la famille des conceptions différentes et n'ont pas de politique familiale commune. [...]
[...] La baisse de la natalité, même lorsqu'elle s'inscrit dans la logique de sociétés dont la mortalité s'est durablement abaissée, doit s'accompagner d'un respect de la femme et d'une élévation de son niveau d'éducation et de conscience, afin que le progrès acquis soit durable et profite à tous, y compris aux enfants qu'elle élèvera. L'entretenir dans la peur ou la honte d'avoir une fille, c'est l'enfoncer dans le mépris de soi, et utiliser les progrès de la science pour déséquilibrer le rapport numérique entre les sexes s'apparente aux pires pratiques de magie. On reste confondu quand on apprend que ce serait par fidélité aux valeurs de la famille, incarnées en Inde ou en Chine par les seuls mâles. [...]
[...] Le groupe le plus nombreux, intitulé Blancs non hispaniques, compte les fratries les plus réduites et des taux de divorce assez élevés. La population Afro-américaine (auparavant intitulée noire) se caractérise par une forte monoparentalité, qui est, comme dans le cas cité ci-dessus de l'Amérique latine, corrélée avec des situations de pauvreté. Les Hispaniques, dont la population est désormais plus nombreuse que celle des Afro-américains, inscrivent leur vie familiale dans une dualité, soit le mariage avec des familles unies, des enfants rapprochés et une fratrie relativement nombreuse, puisque la fécondité des Hispaniques est plus élevée que celle des Afro-américains et, bien entendu, que celle des Blancs, soit des situations de monoparentalité. [...]
[...] Les ménages dits “complexes”, qui concernent dans ces pays surtout les familles étendues à trois générations, constituent entre 10,4% et 15% des ménages (contre aux Pays-Bas ou au Danemark). On a pu vérifier, lors de la canicule de 2003 qui a rudement affecté ces pays, que la protection familiale auprès des parents âgés avait très bien fonctionné. Dans les pays méridionaux, il existe toujours des solidarités et des obligations mutuelles fortes au sein des familles. Le système de protection sociale n'est ni universaliste, ni égalitaire. [...]
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