Le corps de l'enfant est particulièrement au centre de toutes les attentions dans nos sociétés modernes : les parents qui soignent et câlinent, les médecins qui indiquent des principes de précautions, les publicistes qui utilisent son image ou encore les professionnels qui assurent éducation, surveillance et protection. Or le somatique est la source de l'ensemble des manifestations psychiques. Cette primauté du corps sur le psychique explique la complexité du développement chez l'adolescent, puisque marquée par d'importants changements physiques. L'adolescence est une période charnière dans le développement d'un individu, puisqu'elle se situe entre l'enfance et l'âge adulte, l'adolescent n'est ni tout à fait l'un ni tout à fait l'autre. De plus les enjeux sont très importants puisque c'est pendant cette période que se joue toute, ou presque, notre vie psychique d'adulte, et les changements physiologiques (puberté) expliquent en grande partie les changements psychologiques et le mal-être des adolescents. C'est pourquoi il me parait important de s'intéresser au rapport que l'enfant, que l'adolescent entretient avec son corps à travers les actes qu'il peut avoir sur son propre corps ou son comportement et de comprendre pourquoi il adopte telle ou telle conduite, pour s'assurer que l'adolescent se développe dans de bonnes conditions. C'est pour cela que j'ai choisi de travailler sur un article qui traite ce sujet, à travers une pratique plus que courante dans nos sociétés actuelles : le piercing, qui constitue une atteinte même à l'intégrité du corps humain.
Mon choix s'est donc porté sur un article écrit par Nadine Van den Broeck intitulé Adolescentes et piercing : la chrysalide barbelée, paru dans la revue « La revue de l'enfance et de l'adolescence », volume n°58, de la page 67 à la page 72. (...)
[...] Enfin dans nos sociétés marquées par la perte d'idéaux[7] (le prêt-à- porter avec la disparition des uniformes, les valeurs telle que la famille, l'armée, Dieu, etc.), le piercing est également un marquage social du corps le piercing trace une séparation entre l'enfance et l'âge adulte : le jeune enfant n'a pas le droit de se percer et l'adulte est trop vieux pour le faire. L'adolescent tente, de ce fait, de prendre son autonomie vis-à-vis de ses parents et son enfance. [...]
[...] C'est pourquoi il me parait important de s'intéresser au rapport que l'enfant, que l'adolescent entretient avec son corps à travers les actes qu'il peut avoir sur son propre corps ou son comportement et de comprendre pourquoi il adopte telle ou telle conduite, pour s'assurer que l'adolescent se développe dans de bonnes conditions. C'est pour cela que j'ai choisi de travailler sur un article qui traite ce sujet, à travers une pratique plus que courante dans nos sociétés actuelles : le piercing, qui constitue une atteinte même à l'intégrité du corps humain. [...]
[...] En effet la chrysalide, étape intermédiaire du développement du papillon, comme est l'adolescence chez l'être humain, est barbelée or le barbelé, dans le sens commun, est un moyen de défense. Par conséquence, l'adolescent avec le piercing se protège du monde extérieur en essayant de le bloquer, de le contrôler ou de l'influencer. [...]
[...] Or, Nadine Van den Broeck a relevé que les piercings chez les jeunes filles étaient très souvent au niveau des zones péri-orificielles, c'est-à-dire les yeux, le nez, la bouche et les oreilles : par ces zones, la vie circule, ce sont des zones de passage de l'intérieur à l'extérieur mais avec le piercing on bloque l'entrée de notre intimité à l'Autre de plus en plus envahissant, intimité qui à cette période du développement occupe une place très particulière dans la vie de l'adolescente. De plus le piercing au nombril est très fréquent : le nombril est la marque de la première séparation de l'autre : c'est la tombe de l'orifice de la vie fœtale L'adolescente par ce choix d'emplacement exprime sa volonté de rester dans cette petite enfance asexuée. De ce fait, le piercing s'inscrit dans une logique d'opposition entre altérité et intimité. Cependant l'adolescence est une période marquée par l'ambivalence dans les comportements. [...]
[...] Or le somatique est la source de l'ensemble des manifestations psychiques. Cette primauté du corps sur le psychique explique la complexité du développement chez l'adolescent, puisque marquée par d'importants changements physiques. L'adolescence est une période charnière dans le développement d'un individu, puisqu'elle se situe entre l'enfance et l'âge adulte, l'adolescent n'est ni tout à fait l'un ni tout à fait l'autre. De plus les enjeux sont très importants puisque c'est pendant cette période que se joue toute, ou presque, notre vie psychique d'adulte, et les changements physiologiques (puberté) expliquent en grande partie les changements psychologiques et le mal-être des adolescents. [...]
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