La peur est le sentiment le plus redouté chez l'homme. Provoquée en présence d'un danger réel ou prétendu, cette forte inquiétude est beaucoup plus durable que la frayeur ou l'effroi. La seule manière d'y mettre fin est la sécurité. Du point de vue subjectif, la sécurité est un état d'esprit confiant de celui qui se croit à l'abri du danger et donc de la peur. La sécurité est le plus cher désir de l'homme dans la mesure où la peur est son émotion la plus forte et la plus désagréable et qu'il est primordial de l'irradier. Du point de vue objectif, la sécurité est la situation dans laquelle les dangers pour l'individu ou pour la société sont, sinon supprimés, réduits le plus possible. On retrouve le thème de la sécurité dans n'importe quel fondement d'un état, comme par exemple sous le terme de « sûreté » pour désigner le droit naturel énuméré par la Déclaration des Droits de l'homme et du Citoyen de 1789. En même temps, la sécurité peut être l'alibi de tous les régimes répressifs aux yeux desquels la révolte sociale ne peut être qu'une expression d'anarchie. A partir de là il est légitime de se demander quel rôle la sécurité tient-elle dans la société et si elle parvient à effectivement supprimer la peur.
[...] Pour conclure, les hommes ont besoin d'un Etat stable qui vise la sécurité et la liberté. Les hommes troquent volontairement une partie de leur liberté naturelle au profit de lois et d'institutions publiques pour éviter le sentiment d'insécurité instauré par la peur. Cependant, ayant vu que la peur est un sentiment propre à l'homme, car reliée à son âme et à sa condition naturelle, on se rend compte qu'il n'est pas vraiment possible de vivre en sécurité tout en l'ignorant. [...]
[...] On ne peut donc pas avoir une totale confiance en elle. La société fait parvenir implicitement à l'homme non pas un sentiment de peur banal, mais instaure une véritable psychose afin de réaliser secrètement ses réels projets : s'enrichir et dominer. Il est certes possible d'amoindrir la peur, mais pas tant qu'on vivra dans un monde où la volonté de puissance, au détriment des libertés, est maitresse. [...]
[...] Ainsi furent composés les chants grégoriens, la Tétralogie de Wagner, les symphonies de Beethoven. Ainsi par peur d'une avance technologique de l'URSS les Américains ont envoyé le premier homme sur la lune. La peur d'une domination de l'Arabie Saoudite a conduit les Américains à destituer le dictateur Saddam Hussein afin de puiser en Irak toutes les ressources de pétrole.Pour Aristote, la peur est inhérente à l'homme, c'est un extrême avec la témérité, et l'homme doit viser un juste milieu : le courage afin de devenir vertueux. [...]
[...] Selon Aristote toujours, l'homme a indubitablement peur de la mort. La peur est donc inhérente à la condition naturelle de l'homme, elle en constitue un de ses fondements. Cependant, on peut se demander si la société, elle aussi, ne joue-t-elle pas un rôle dans l'instauration de la peur, rationnelle ou irrationnelle soit-elle,dans les processus qu'elle met en place. Le fait que la peur soit le sentiment le plus redouté chez l'homme constitue un excellent moyen de s'en servir afin d'orienter les hommes dans une certaine direction. [...]
[...] Être en sécurité est-ce ignorer la peur ? La peur est le sentiment le plus redouté chez l'homme. Provoquée en présence d'un danger réel ou prétendu, cette forte inquiétude est beaucoup plus durable que la frayeur ou l'effroi. La seule manière d'y mettre fin est la sécurité. Du point de vue subjectif, la sécurité est un état d'esprit confiant de celui qui se croit à l'abri du danger et donc de la peur. La sécurité est le plus cher désir de l'homme dans la mesure où la peur est son émotion la plus forte et la plus désagréable et qu'il est primordial de l'irradier. [...]
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