En 1946, Wallon stipule que « l'être humain est un être essentiellement social. Il l'est non pas par suite de contingences extérieures mais par suite d'une nécessité intime. Il l'est génétiquement ».
A travers cela, nous pouvons constater que la sociabilité est une caractéristique fondamentale de l'Homme. En effet, les groupes sociaux d'appartenance jouent un rôle important vis-à-vis de l'individu : ils le forment, le façonnent. Quelles seraient les conséquences d'une absence de tout contact social ?
Nous répondrons à cette problématique à travers les différentes recherches et les différentes théories partant de ce postulat : « l'être humain est un être essentiellement social ».
[...] A partir de là, d'autres situations se sont mises en place et ont ainsi montré que face à un objet inhabituel, le bébé macaque parvenait à se calmer auprès de la mère de laine qui, par son contact rassurant, lui redonnait confiance pour aller explorer de plus près l'objet ; alors qu'en présence de la mère de fer la panique s'accroît et peut aboutir à une automutilation. Ces expériences montrent également que l'isolement entraîne de graves déficits chez les bébés macaques qui doivent être placés auprès de congénères plus jeunes une fois l'expérience terminée. Spitz s'est, quant à lui, intéressé à la notion d'hospitalisme qui est un état d'altération psychique profonde qui s'installe progressivement chez de jeunes enfants placés en institution (1945). [...]
[...] à travers des renforcements positifs ou négatifs. La famille constitue l'agent prépondérant à cette première phase puisqu'elle apparaît et intervient très tôt alors que la personnalité de l'enfant n'est pas aboutie. A la fin de l'enfance commence la socialisation secondaire qui va perdurer toute la vie. Celle-ci s'évertue à organiser les manières de penser et d'agir de l'individu. Elle comporte des agents d'influence plus nombreux et plus divers que la socialisation primaire et peut entrer en collision avec les valeurs apprises lors de celle-ci. [...]
[...] Spitz explique cela par le fait que ces enfants se trouvent dans un isolement relatif en raison d'un manque d'affection. En 1974, les observations et les conclusions de Spitz ont permis d'avancer que cet état de confusion primaire est propice à une évolution progressive vers plus de conscience propre et de différenciation de soi. De nombreux chercheurs se sont également intéressés à l'attachement ; cette relation sociale affective unissant deux individus à travers la valorisation et l'importance qu'ils ont l'un envers l'autre. [...]
[...] Enfin, la comparaison sociale joue également un rôle dans l'idée que l'Homme est essentiellement social. En effet, en 1954, Festinger a proposé la théorie de la comparaison sociale qui se base sur trois postulats : d'une part, l'individu a continuellement besoin de tester la validité de ses opinions et de ses aptitudes. Or, en cas d'impossibilité de les vérifier, l'individu va alors se baser sur les opinions et les aptitudes des autres et va ainsi faire d'autrui une source de vérification. [...]
[...] Ensuite, Harlow s'est intéressé en 1959 à la conséquence de l'isolement sur le développement des bébés macaques. Il manipulait pour cela deux variables : la durée et la gravité de l'isolement. Ainsi, différents dispositifs expérimentaux se sont mis en place. D'une part, une situation où le bébé macaque était avec d'autres de ses congénères du même âge, sans présence adulte. Les résultats ont montré que le bébé macaque avait un développement similaire que s'il avait été avec des adultes. D'autre part, une situation où le bébé macaque avait pour seule présence une mère de substitution. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture