L'entretien clinique est le principal outil dont dispose le psychologue et il intervient souvent soit dans une relation thérapeutique, c'est-à-dire en outil d'aide ou de conseil, soit dans un diagnostic.
Il s'agit d'un entretien très particulier où le clinicien se veut toujours bienveillant, où il fera disparaître autant que possible sa problématique personnelle. Le travail de celui-ci consiste dans un premier temps à recevoir et à écouter le discours qui lui est tenu par le sujet, mais aussi à le susciter et à permettre son développement. Si l'asymétrie entre les deux interlocuteurs tient à la fonction du clinicien, l'efficacité d'un entretien dépend du type de rencontre entre le psychologue et le sujet (rencontre qui tient des qualités personnelles du psychologue, à son éthique mais aussi à ses compétences techniques).
[...] Mais l'entretien implique aussi une conception du langage : c'est-à-dire que ce qui est dit ne correspond pas seulement aux faits tels que le sujet les voit mais aussi à une manière de se situer par rapport à l'interlocuteur. On a parfois reproché à l'entretien son aspect trop empirique (c'est à dire qui ne s'appuie que sur l'expérience du clinicien, sur son observation) et sa trop grande dépendance de la subjectivité du psychologue. Conclusion L'entretien clinique est donc l'un des outils important de la psychologie clinique. [...]
[...] On peut ainsi imaginer qu'une adolescente se sentira plus à l'aise avec une jeune psychologue qu'avec un psychologue âgé L'analyse des informations par le clinicien Un entretien fournit de nombreuses informations qui ne se décodent pas automatiquement. La transformation des informations, la constitution d'une représentation du problème du sujet sont nécessaires. En effet, un entretien fait l'objet d'un compte rendu, d'une synthèse, d'une analyse partielle qui vont constituer une partie du bilan ou de l'étude du cas. On remarque aussi que les choses sont moins claires dans l'entretien clinique, dans la mesure où il n'existe pas de méthode précise d'analyse du contenu. [...]
[...] De plus, l'entretien clinique est toujours orienté vers la subjectivité du patient. Le psychologue va privilégier la réalité de ce qui est vécu par le patient tout en sachant pertinemment que ce vécu n'a pas une réalité objective. Un événement peut être inventé ou modifié consciemment ou inconsciemment car cela fait partie des besoins du sujet. L'entretien clinique sera aussi peu directif que possible, on le démarre par une formule introductive du premier entretien qui est déterminante pour la qualité de tous les autres entretiens. [...]
[...] Le but d'un entretien clinique : quels sont les objectifs de celui- ci ? L'entretien clinique est utilisé tant dans la pratique (diagnostique ou thérapeutique) que dans la recherche en psychologie clinique mais sa forme et sa finalité ne sont pas les même. L'entretien se différencie de la conversation ou de l'interrogatoire mais il existe deux types d'entretien que l'on peut distinguer en fonction de leur but, de la situation et de la demande du sujet : le silence analytique : c'est une communication non verbale le non-directivisme de Rogers En situant l'entretien clinique dans le cadre d'une relation de soin, on s'aperçoit que son but est de laisser parler l'autre, de lui permettre de parvenir à parler s'il à quelques difficultés à le faire. [...]
[...] Or ces réactions sont liées à la fois à ce que dit le patient et à la position qu'occupe le psychologue. Etre l'objet d'attentes, de demandes, d'idéalisation, de déplacement, d'agressivité de la part des patients, ne pas pouvoir répondre, être souvent impuissant quant aux faits parfois dramatiques qu'évoque le sujet, n'est pas toujours une position facile et le psychologue doit être capable de la soutenir et de promouvoir une intervention efficace, ce qui peut être rendu difficile par son inaptitude à tolérer les effets de la situation. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture