Depuis plusieurs décennies, nous savons que l'enfant n'est pas un adulte en miniature, mais en construction. De ce fait, le monde de l'enfance n'a que peu de ressemblance avec celui de l'adulte. Pourtant, bien que l'enfance soit synonyme d'insouciance, tout comme chez l'adulte, un trouble dépressif peut apparaître, mais alors, son expression en est tout autre. En effet, un enfant en souffrance psychique, peut manifester une inhibition cognitive, des troubles psychosomatiques, de la conduite sociale, du comportement, se mettre en retrait, devenir passif…
Comment détecter une manifestation dépressive « normale » s'inscrivant dans le processus de développement de l'enfant et de l'adolescent, d'un état de souffrance ?
Pour élucider cette psychopathologie, en présentant les besoins fondamentaux de l'enfant, à savoir, le portage psychique et l'accompagnement narcissique assurés par l'adulte maternant, nous soulevons la question du désir du parent.
La dépression de l'enfant serait-elle liée à une carence ou défaillance du désir parental ?
Cela soulève-t-il une problématique de « déliaison affective » ?
[...] C'est l'origine des comportements qui permettent aux animaux, et notamment aux êtres humains, d'agir en fonction de leur environnement et d'accommoder leur comportement en fonction. En outre, la causalité s'inscrit comme étant la base cognitive de l'acquisition et de l'usage des catégories et des concepts chez l'enfant. Par conséquent, c'est la fondation de la rationalité. Cependant, la causalité n'est perçue qu'indirectement, mais est, de façon inductive, soutenue par la perception des régularités, qui dépend elle-même de la contiguïté, de la proximité spatio-temporelle, et de la contingence fait qui pourrait être autre qu'il n'est). [...]
[...] Douet, enfant déprivé culturel est soumis à des carences au niveau de la médiation. Pour réparer cette béance, la thérapie usant de dessins à regrouper par thème est fort pertinente. Il faut amener l'enfant à être capable de construire des classes, des groupes homogènes. Cependant pour cela, il est indispensable de maintenir la motivation de l'enfant. Aussi, mesurer ses compétences est primordial pour éviter les échecs répétitifs responsables de la faillite des constructions cognitives et de l'image de soi négative. [...]
[...] Alors une distinction doit être entreprise entre le symptôme de l'enfant et l'enfant-symptôme. Troisième partie : Humeur dépressive & adolescence I - La crise adolescente Tout se prépare durant l'enfance, tout se joue à l'adolescence. Le terme adolescent vient du latin : adulesco, is qui signifie croître, grandir, pousser, s'accroître, se fortifier, devenir majeur. La période adolescente représente donc une phase de croissance, de fortification et d'autonomisation : - Une phase de croissance, car le corps est en pleine mutation : c'est la crise pubertaire. [...]
[...] L'absence de cadre qui se trouve projetée, tant au niveau de la pensée qu'au niveau moteur (repère spatiotemporel altéré), renvoie à l'absence de liants internes relative à la qualité de la relation avec l'objet »référant (introjecté). Ainsi, voici le cas de Juliette : Juliette est une jeune fille de 12 ans, fille unique, qui entreprend une psychothérapie suite à de nombreux échecs scolaires et des troubles dans la relation à ses pairs. Ses difficultés dans les apprentissages scolaires sont associées ou ont pour cause une dyslexie, dyscalculie, dysorthographie. Après de nombreuses années de rééducation orthophonique, son trouble ne s'est pourtant pas amélioré. [...]
[...] Le regard est donc capital dans la reconnaissance de l'autre, tout autant que le désir fait naître le sujet. Ainsi, le regard est fondamental dans : - la construction du sens, via la médiation, - dans la construction du Moi et de l'identité, via le désir de l'autre. Bernard Douet l'a très justement signifié en ces termes : La pensée de l'adulte est un puissant miroir signifiant pour l'enfant, c'est toujours aussi un miroir déformant, avec ses dérives pathologiques lorsque le regard est porteur, non du désir et de l'acceptation, mais de l'horreur et du rejet Aussi, nous pouvons nous référer à Jean Bergès et Gabriel Balbo, et leur ouvrage Jeu des places de la mère et de l'enfant, essai sur le transitivisme édition érès 1998, dans lequel une remarquable analyse est conduite, p.47, sur l'accès de l'enfant au transitivisme qui ne peut s'établir qu'en lien étroit avec celui de sa Mère : Ainsi la question se pose de la différence essentielle entre l'image dans le miroir de l'adulte qui est reconnue par l'enfant, qui n'est reconnue que comme imaginaire, Et l'image de l'enfant lui-même dans le miroir, qu'il ne connaît pas, qu'il découvre, découverte sans cesse à répéter, ce qui inscrit cette image dans le symbolique. [...]
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