Ce travail aborde la prise en charge de l'encoprésie du point de vue de la psychologie cognitivo comportementale. Après une brève définition de l'encoprésie, différentes questions utiles lors de la prise en charge d'enfants encoprétiques seront abordées. Il s'agira notamment de distinguer les différents types d'encoprésie et de discuter des avantages d'une telle distinction. Les questions relatives aux traitements, au pronostic et au maintien du trouble seront également abordées.
L'encoprésie désigne une défécation « involontaire » ou délibérée dans des endroits qui ne sont pas appropriés. Ce trouble concerne des enfants dont l'âge chronologique (âge réel) ou mental est d'au moins 4 ans.
Le diagnostic repose sur la présence du trouble pendant au moins 6 mois et à une fréquence d'au moins une fois par mois (DSM4).
L'encoprésie est un trouble diurne la plupart du temps.
[...] L'encoprésie est plutôt perçue comme le symptôme d'un dysfonctionnement dans la famille ou comme un moyen de communication de l'enfant. Quel est l'intérêt de faire cette distinction entre deux types d'encoprésie et quels sont les avantages et inconvénients de faire cette distinction ? Nous parlerons d'abord des avantages d'une telle distinction. L'encoprésie sans rétention est davantage un moyen de communication dans la famille. Par conséquent, l'importance accordée à l'anamnèse (analyse des éléments importants de la vie du patient, ici de l'enfant) sera plus importante. [...]
[...] L'encoprésie avec rétention sera davantage traitée par l'apprentissage de comportements appropriés. Il faudra donner un feedback à l'enfant pour qu'il contrôle plus facilement les stimuli internes et externes. L'encoprésie sans rétention sera traitée par une analyse de la situation et l'apprentissage d'une réponse plus appropriée pour obtenir les récompenses importantes. Parlons ensuite des inconvénients de réaliser une telle distinction. La distinction amène à penser que l'encoprésie sans rétention devrait être traitée comme un trouble de la personnalité. La distinction entre les deux types d'encoprésie est parfois difficile puisque certains encoprétiques avec rétention deviennent souilleurs manipulateurs. [...]
[...] Quelles sont les pistes d'intervention intéressantes dans la prise en charge cognitivo comportemental de l'encoprésie avec constipation et incontinence par débordement chez l'enfant ? La prise en charge nécessitera l'apprentissage et le renforcement de comportements appropriés chez l'enfant d'une part et le désapprentissage et l'enlèvement des renforcements du comportement inapproprié d'autre part. Par exemple, l'enfant sera récompensé par une parole ou un petit cadeau chaque fois qu'il aura un comportement approprié. Par contre, lorsque son comportement ne sera pas approprié, il ne sera pas puni non plus. [...]
[...] Le diagnostic repose sur la présence du trouble pendant au moins 6 mois et à une fréquence d'au moins une fois par mois (DSM4). L'encoprésie est un trouble diurne la plupart du temps. III/ Questions abordées en thérapie Quels sont les deux types d'encoprésie importants que distingue le DSM4 ? Le DSM4 distingue l'encoprésie avec constipation et incontinence par débordement et l'encoprésie sans constipation ni débordement. L'encoprésie avec constipation et incontinence par débordement représente 80 à 90% des cas d'encoprésie. [...]
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