Nous proposons un article sur l'approche de Laurent Mucchielli qui se propose de montrer les mécanismes de la violence des psychopathes.
[...] Ce qui cause avant tout les troubles de l'enfant n'est pas la séparation de ses parents mais leurs relations conflictuelles. Pourtant, cela ne suffit pas à distinguer les criminels présentant des tendances psychopathes des autres criminels puisque le fait d'avoir grandi dans une famille marquée par des conflits est une caractéristique de la plupart des criminels de notre échantillon et s'avère un puissant facteur opposant les criminels qui paraissent en bonne santé mentale aux autres. L'autre cas de figure le plus fréquent n'est pas la mésentente mais plus fondamentalement l'absence de famille. [...]
[...] Dans cette optique, à l'opposé du cas précédent, la violence apparaît comme inversement proportionnelle à l'intégration sociale. Références : Laurent MUCCHIELLI. Texte paru dans la revue VEI Enjeux n°126, p. 102-114. Marcelli, A. Braconnier, Adolescence et psychopathologie, Paris, Masson p J.-J. Rassial, éd., Y a-t-il une psychopathologie des banlieues Toulouse, Érès A. Bauer, X. Raufer, Violences et insécurités urbaines, Paris, Presses Universitaires de France p L. Mucchielli, Expertise ou supercherie sur les violences urbaines J. [...]
[...] Il n'est pas rare que cette famille soit objet de honte, le sujet cachant en partie la misère économique ou les conflits familiaux habituels. Au plan socio-économique, les familles sont fréquemment issues de milieux très défavorisés. Les interactions familiales sont toujours perturbées : dissociation, conflit durable, mélange des générations, présence d'étranger dans le groupe familial. Les adultes sont impulsifs, les bagarres fréquentes, les scènes d'alcoolisme aigu habituelles [12]. H. Flavigny, De la notion de psychopathie, Revue de neuropsychiatrie infantile p. 19-75. [13]. Ibid., p. [...]
[...] Ce qui nous amène donc une fois de plus à la question des normativités. L'agressivité est jugée normale ou non en rapport avec une norme et une situation. Il faut alors distinguer deux cas de figures très différents. Premièrement, qu'un jeune soit agressif envers des personnes qui, de par leur fonction, symbolise l'autorité sociale et l'État (les policiers, les enseignants, les représentants des services publics, les élus), cela n'est pas en soi l'indice d'une psychopathie. Dans l'univers de normes de ce jeune, cette agressivité peut être un comportement tout à fait normal voire même valorisé. [...]
[...] 19-34. D. Duclos, Le complexe du loug-garou. La fascination de la violence dans la culture américaine, Paris, La Découverte, 1994). [10]. Par exemple : L. Mucchielli, Le Rap et l'image de la société française chez les jeunes des cités Questions pénales (Bulletin du CESDIP) 1999, XI.3 ; Violences urbaines, réactions collectives et représentations de classe chez les jeunes des quartiers relégués de la France des années 1990, Actuel Marx p. 85-108. [11]. Marcelli et Braconnier (Op.cit., p. [...]
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