Dysfonctionnements, praxiques
Le terme praxie signifie l'activité gestuelle concernant l'action, le « faire ». Les praxies sont des systèmes de mouvements coordonnés, volontaires, en fonction d'un résultat, d'une intention. C'est donc le fait d'acquérir une gestion automatisée d'un type de geste après en avoir fait l'apprentissage. Le geste est donc conscient, volontaire, dirigé et acquis.
Il s'agit par exemple d'écrire, de couper sa viande ou encore sauter à cloche pieds. La praxie suppose l'intervention conjointe du dualisme corps/esprit. Le geste (domaine de la psychomotricité) suppose un esprit pensant, un organisme exécutant et des sens orientant. Elle pose en revanche la question de la perception des informations nécessaire à la réalisation des gestes, des mouvements mais aussi à ce qui les parasitent, à savoir le rôle de chaque élément de l'organisme pour permettre la réalisation d'une action.
Lorsque apparaît un trouble de la planification du geste, le sujet peut être qualifié d'apraxique (a-absence, praxie-activité gestuelle) ou de dyspraxique (dys-difficulté, praxie-activité gestuelle). L'apraxie et la dyspraxie sont donc des « troubles de la planification et de la réalisation du geste se manifestant par des anomalies de la réalisation motrice » en l'absence de déficit sensitivomoteur, de trouble de la coordination, de trouble de la compréhension ou de la reconnaissance, et de déficit intellectuel important.
La dyspraxie est aussi appelée « trouble d'acquisition des coordinations » (D.S.M. 4.-Diagnostic and Satistical Manual of Mental Disorders 4ème révision) et apparait aussi chez des sujets d'intelligence normale sans troubles psychologiques majeurs ou psychiatriques, et sans troubles sensoriels.
[...] Lorsque apparait une dysfonction de l'exécution d'un projet moteur, c'est l'ensemble de l'organisation (ajustement ou anticipation) qui sont atteints. Ainsi, cela peut être l'organe, son contrôle de la motricité ou la saisie de l'information qui sont défaillants. Lors d'une apraxie, c'est l'exécution qui est concernée, c'est-à-dire qu'il n'y a ni d'atteinte physiologique, ni de paralysie qui pourrait expliquer le trouble. Ce n'est pas un problème de coordination car le sujet sait faire preuve de coordination. Il existe l'apraxie idéomotrice (perturbation de la réalisation sur commande verbale de gestes simples, sans utilisation d'objet) ; l'apraxie idéatoire (perturbation de la réalisation de gestes complexes se manifestant dans l'utilisation d'objets réels) ; l'apraxie constructive (trouble des capacités spatio-constructives qui se manifeste dans le domaine graphique et dans le maniement des relations spatiales) ; et enfin l'apraxie réflexive ( ou l'impossibilité de réaliser sur imitation des gestes sans signification symbolique ou pratique). [...]
[...] Mais quelle est réellement cette technique ? On la considère comme une alternative aux thérapies traditionnelles. Si on a toujours utilisé l'art pour soigner les malades, il faudra attendre 1950 pour voir se développer l'art thérapie, à l'occasion du premier congrès mondial de psychiatrie. Plusieurs domaines sont proposés aux patients: la danse, le théâtre, la musique, la peinture, le collage, les marionnettes . Le patient choisira le mode d'expression qui lui correspondra le mieux. L'art-thérapie est utilisée pour guérir troubles psychosomatiques, addictions, psychoses, dépressions légères et autres problèmes psychologiques. [...]
[...] Ils ne sont donc pas spécifique aux dysfonctionnements praxiques. Bibliographie Ouvrages : American Psychiatric association, DSM-IV, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. (1996). Traduction française, Paris : Masson. Bertranne D. (2007). Praxies idéomotrices corporelles : Création d'un test d'imitation de postures asymboliques Mémoire Boyer-Labrouche. A.(2005). Manuel d'art thérapie . [...]
[...] Les conséquences sont donc psychomotrices mais aussi psychologiques, car il est aisé de comprendre la frustration, et la baisse de l'estime de soi que le sujet va éprouver lorsqu'il ne parvient pas à réaliser des mouvements simples, communs et universels que tout le monde fait sans problème ou encore de nécessiter de l'aide à un âge où la personne est normalement capable de le faire seule. Il n'est pas exclu de voir se greffer sur ce trouble, des déficits d'estime de soi, de déprime, voire de dépression et c'est, là, à notre sens, que le travail du psychologue prend effet. L'atteinte narcissique est présente car les potentialités du sujet sont amenuisées. Il faut donc rehausser l'estime de soi du sujet et la travailler. [...]
[...] Puis on additionne tous ces scores pour obtenir un score total (le score total maximum est de 288 points). La norme dépend de l'âge de l'enfant qui a passé le test: à 5 ans, la moyenne est de 183 points et le seuil critique de 150; à 6 ans la moyenne est de 212 points et le seuil critique de 147; à 7 ans on a une moyenne de 218 points pour un seuil critique de 196; à 8 ans la moyenne est de 240 points, le seuil critique de 226; enfin à 9 ans et au delà la moyenne est de 244 points le seuil critique de 230. [...]
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