En même temps, la fin de vie fait peur ; elle éveille l'angoisse de la souffrance et l'appréhension de la déchéance.
Ces évolutions incontestées de notre société sont régulièrement mises en lumière dans des contextes particuliers et très médiatisés.
Les malades refusent la douleur et la souffrance liées à la dégradation physique et mentale ; s'ils récusent l'acharnement thérapeutique, ils craignent tout autant l'arbitraire d'une décision médicale qui mettrait fin à leur vie dans une clandestinité peu compatible avec le respect dû à tout être humain.
Pour leur part, lorsqu'ils décident de ne pas poursuivre un traitement s'il n'existe aucun espoir d'obtenir une amélioration de l'état de la personne, les professionnels de santé, en raison de règles pénales inadaptées à la réalité de leur activité, redoutent de devoir faire face à des sanctions ordinaires ou pénales, même s'ils se conforment à des règles de bonnes pratiques professionnelles.
La douleur est une composante fréquente de la maladie. Longtemps négligée, sa prise en charge bénéficie aujourd'hui d'incontestables progrès, notamment dans une meilleure utilisation des traitements disponibles. Le statut de la douleur évolue, les mentalités changent. On dispose désormais de méthodes relativement fiables pour évaluer la douleur. De nouvelles améliorations thérapeutiques sont à attendre des recherches très actives dans ce domaine.
Nous nous intéresserons dans un premier temps au traitement de la douleur et plus particulièrement aux médicaments et produits utilisés à ces fins ; puis dans un second temps, à l'utilisation détournée de ces mêmes produits, notamment au cas de l'euthanasie (...)
[...] Il arrive souvent que l'on n'administre pas suffisamment de médicaments au patient. Cependant, dans le cas contraire, il y a danger et cette mesure s'apparenterait également à l'euthanasie. Si cette technique était une alternative au soulagement de la douleur et à l'euthanasie, il serait envisageable d'établir un protocole d'évaluation afin d'éviter que cela ne devienne une prescription facile. [...]
[...] Le statut de la douleur évolue, les mentalités changent. On dispose désormais de méthodes relativement fiables pour évaluer la douleur. De nouvelles améliorations thérapeutiques sont à attendre des recherches très actives dans ce domaine. Nous nous intéresserons dans un premier temps au traitement de la douleur et plus particulièrement aux médicaments et produits utilisés à ces fins ; puis dans un second temps, à l'utilisation détournée de ces mêmes produits, notamment au cas de l'euthanasie. Première partie : le traitement de la douleur Pourquoi a-t-on mal ? [...]
[...] Elle rappelle les efforts à fournir pour soulager la douleur. L'assistance au suicide n'est pas autorisée et l'euthanasie active ne constitue pas un droit consacré par la convention européenne des droits de l'homme. Cependant, la mort de Vincent Humbert en septembre 2003 a relancé le débat. Il semblerait en effet qu'une grande majorité des français soit favorable à ce que la loi autorise l'euthanasie. Une proposition de loi a été déposée à l'Assemblée Nationale le 10 avril 2003 tendant à reconnaître que toute personne, a droit de finir sa vie dans la liberté. [...]
[...] L'euthanasie est une mort imposée qui s'oppose à la mort naturelle. On distingue généralement deux catégories d'euthanasie : L'euthanasie active suppose le geste d'un tiers qui administre à un mourant une substance létale ou la lui fournit ou encore le tue par tous moyens. L'euthanasie passive est plutôt définie comme l'arrêt des traitements de réanimation, ou celui du traitement de la maladie fatale, à partir du moment où l'on est convaincu que le cas est désespéré. Cependant la distinction entre euthanasie active et euthanasie passive n'a pas lieu d'être et fausse le débat. [...]
[...] Enfin, on incitera les généralistes à se regrouper dans des "réseaux douleur", afin de mieux écouter les malades, de mieux les traiter et de les orienter, si besoin est, vers des centres spécialisés. Venons en maintenant directement à parler de ces médicaments de la douleur qui peuvent avoir des utilisations détournées. Pour ceci nous nous référerons au plan TREND de l'OFDT. Les sulfates de morphine Il s'agit d'une molécule agoniste opioïde pur de récepteurs opiacés disposant d'une autorisation sur le marché. (Moscotin ou Skenan). [...]
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