Dossier sur l'évolution de l'estime de soi des chômeurs vue à travers le prisme des transitions psychosociales. Quelle partie de l'estime de soi est-elle touchée chez les individus en situation de chômage ? En quoi le modèle de la transition psychosociale s'adapte-t-il à l'analyse de la situation de chômage ?
[...] L'estime de soi est l'une des trois principales composantes du Soi. Il y a une composante cognitive, le concept de soi, une composante comportementale, la présentation de soi, et celle que nous allons étudier ici, la composante affective, qui est donc l'estime de soi. Selon le Grand Dictionnaire de psychologie de Larousse (1991) : l'estime de soi est une valeur personnelle, compétente, qu'un individu associe à son image de soi. L'estime de soi peut être fondée sur le choix par le sujet de normes extérieures dont il constate qu'il est ou non capable d'atteindre. [...]
[...] Dans ce contexte, il favorise donc également l'intéraction sociale et le sentiment de servir à quelque chose (participation à un projet, à un but commun On comprend alors aisément que la perte d'un emploi peut avoir, dans ces conditions, des conséquences importantes sur la vie sociale et émotionnelle d'un individu (et parfois même de son entourage proche). En effet, on peut mentionner les problèmes de responsabilités familiales, les problèmes de pressions financières, etc . La question «qu'advient-il de l'estime de soi d'un individu qui perd son emploi ? prend alors tout son sens. II]L'estime de soi 1)Définition Qu'est-ce que l'estime de soi ? [...]
[...] ; long terme : se former, se réinsérer, etc.), pourrait aider fois appliqué dans le milieu des services de réinsertion- à corriger les effets néfastes de cette baisse de l'estime de soi, affectée par la transition psychosociale à laquelle doit faire face le chômeur. Il serait aussi intéressant d'étudier ce phénomène à travers le prisme de la culture sachant que, par exemple, les populations africaines n'ont pas la même vision du temps que les populations européennes (pour eux, le temps est cyclique, alors que chez nous, le temps est linéaire). [...]
[...] tableau page mais celui de Kelly (1950), élaboré pour étudier la vision de la retraite chez des cadres anglais, attire l'attention de par le fait de son origine, plus cognitiviste. En effet, il s'est basé sur son modèle de gain/perte pour élaborer un modèle plus complexe de gain/perte- attachement/détachement, en ajoutant la dimension cognitive d'attachement/détachement au modèle affectif traditionnel de gain/perte (page 65). Ce modèle se décompose en quatre parties qui sont : Gain-attachement ( ici, la transition permet de diminuer l'écart entre monde idéal et monde réel, elle est perçue comme positive), Gain-détachement (ici, la transition permet également de diminuer l'écart entre mondes réel et idéal, elle est perçue comme moins négative), Perte-attachement (ici, la transition augmente l'écart entre le monde réel et le monde idéal, la transition provoque une aggravation négative des conditions négatives préexistantes), Perte-détachement (ici, la transition augmente également l'écart entre le monde réel et le monde idéal, la transition est perçue comme moins positive). [...]
[...] Quels sont les différents modèles de transition psychosociale ? Quelles en sont leurs étapes ? Dans le premier modèle de Schlossberg (1984), il faut distinguer quatre types de transitions : -l'événement anticipé (que l'individu peut prévoir), -l'événement non anticipé (que l'individu ne peut pas prévoir et qui peut engendrer une crise), -l'absence d'événement (que l'individu a prévu mais qui ne survient pas), -le souci persistant (que l'individu ne contrôle pas mais qui s'installe petit à petit de façon pernicieuse). Schlossberg traite aussi du contexte transitionnel constitué du rapport de l'individu avec la transition et du rapport au cadre d'aparition de la transition (divisé en cinq parties qui sont l'individu lui-même, les amis, la famille, le travail, la santé et l'économie) Pour elle, les effets de la transition se ressentiront plus fortement si la différence entre les situations, avant, et après la transition, sont vraiment différentes, dans le sens où , plus l'écart sera grand, plus les effets seront importants. [...]
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