Acquis, inné, Kant, John Stewart, équipement psychique, Hofstede, héritage génétique, Platon
Le débat sur l'inné et l'acquis, réponse sur une dualité stricte. L'opposition est la suivante : certains considèrent que les humains ne doivent rien à leur environnement et que tout est dû à leur héritage génétique, ces derniers prennent donc le parti de l'inné. Certains considèrent au contraire que l'on arrive au monde dénué de tout et que c'est l'environnement qui va nous construire, ils prennent donc le parti de l'acquis. Si ce débat existe depuis la nuit des temps, dès les premières études sur l'Homme par les philosophes de la Grèce antique, mais la question est toujours d'actualité.
[...] C'est la question que se pose John Stewart dans Au-delà de l'inné et de l'acquis. (Stewart, 1993). En somme, certaines capacités sont innées et donc naturelles à l'homme qui la pratique sans effort et parfois même sans s'en apercevoir ; là où d'autres capacités ou d'autres personnes sont obligées de travailler sans relâche pour obtenir un savoir-faire, une façon de penser ou de se conduire. Il faut également rendre compte du fait que tout n'est pas acquérable et surtout, qu'aucune de ces deux notions ne donnent accès à quelque chose de définitif. [...]
[...] Sa chance a été de naitre dans une famille riche qui avait des pianos. A la base, Mozart avait un don mais il avait aussi le piano chez lui. Même s'il avait le don inscrit dans les gênes, s'il n'avait pas été baigné dans un milieu culturel artistique riche, il n'aurait jamais pu exprimer son talent. De ce fait, le gène seul ne signifie rien : il est mis en avant par la possibilité de la personne à mener la vie pour laquelle elle a des talents innés. [...]
[...] Par exemple, un homme qui aurait la faculté de chanter juste dès la naissance et qui s'entrainerait à cela toute sa vie, alliant ici l'inné et l'acquis, pourrait ne pas parvenir à émouvoir et ne pas réussir tout à fait à obtenir quelque chose qui finalement, ne s'acquière pas. De plus, un talent, qu'il soit inné ou acquis peut de toutes les façons être perdus, ce qui relance le débat sous une autre forme : inné ou acquis, lequel perdure ? [...]
[...] Néanmoins, malgré l'entrelacement de ces deux notions chez l'être humain, elles y cohabitent également de façon tout à fait indépendante, et je pense ainsi qu'il faut admettre que la complexité et la diversité de l'espèce humaine permet un panel d'innés et d'acquis bien différent, le talent de l'un étant peut-être l'apprentissage d'un autre. Nous venons donc de prouver qu'au sein d'un même individu, il peut y avoir des caractères dues à l'influence de l'acquis sur l'inné, des caractères seulement dû à l'inné, présent chez l'homme depuis sa naissance ; ainsi que des caractères seulement appris au cours de sa vie, et ainsi donc acquis. En somme, il faut admettre qu'inné et acquis sont liés, sont complémentaires et différents, au sein d'un même individu autant que dans la comparaison. [...]
[...] Enfin nous nous concentrerons sur l'éthologie animale et leurs rapports à l'inné et l'acquis c'est-à-dire la façon dont l'étude des animaux a pu mettre en relation l'inné et l'acquis dans un seul être. Ainsi, s'il est exact que l'être humain né avec des capacités certaines propres à chacun, comme cela peut être prouvés simplement en s'appuyant sur l'analyse des differences physiques des humains dès leurs naissances, qu'il s'agisse de la forme du nez ou de la taille des yeux : il devient déductible qu'il en est de même pour les facultés mentales ; ainsi, chacun nait avec des capacités sociales ou intellectuelles différentes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture