Parler c'est ce qui spécifie les hommes, bien qu'on retrouve un langage de communication chez les animaux très sophistiqué. La différence chez les humains c'est la possibilité de décontextualiser, c'est-à-dire qu'on peut parler de choses qui ne relèvent pas du présent, c'est également la possibilité de construire des concepts, autrement dit parler de chose qui n'a pas d'existence matérielle, c'est enfin la possibilité de se penser soi-même par l'usage symbolique des mots.
Pour Wallon l'acquisition du langage se fait sous le primat de l'intellect entre 1 et 3 ans lors du développement de l'intelligence représentative. Chez Piaget l'apparition et le début de la maîtrise du langage se fait vers 2-3 ans et la très grande maîtrise du langage entre 3 et 6 ans lorsque l'enfant parvient à distinguer le mot de la chose. On parle de construction symbolique, comme l'Aiguille du Midi en Haute-Savoie, qui n'est pas une vraie aiguille. En effet pour parler il faut être capable d'isoler à l'intérieur d'une phrase non pas des sons mais des sens. C'est ainsi que lorsqu'on rentre dans le langage on est frappé par l'illogisme dans la construction de notre parole : comment la mer sur laquelle navigue un bateau n'est pas la même que la mère qui nous nourrit ? Pourquoi une chaise et un fauteuil ? mais aussi les métaphores et l'utilisation d'images.
Lorsqu'on étudie les babilles d'un bébé de 2-3 mois on entend tous les sons du monde, puis l'enfant efface tout en ne retenant que les sons de son environnement, on parle « d'imprégnation phonologique ». Vers 7-8 mois on passe aux babillages. Le « ba » est le plus utilisé dans toutes les cultures et toutes les langues. Mais à ce stade l'enfant désigne plus une fonction qu'un objet. C'est un langage humanisé, symbolique (...)
[...] Marcel Cohen, linguiste du XXème siècle donne trois facteurs au bégaiement. Le premier c'est un décalage, au cours de la petite enfance surtout, entre les possibilités intellectuelles et les possibilités d'expression verbale qui sont inférieures aux premières. Deuxième facteur : les troubles moteurs, notamment une latéralisation tardive qui entraîne une difficile construction d'un centre cérébral dominant, en effet d'autres centres vont commander l'activité de la parole, ce qui conduit à des contradictions propres au bégaiement. Dernier facteur : les troubles affectifs liés à une émotivité importante, ce qui explique les différences de bégaiement selon l'interlocuteur, le moment de la journée ou le thème de la conversation. [...]
[...] Pour Wallon l'acquisition du langage se fait sous le primat de l'intellect entre 1 et 3 ans lors du développement de l'intelligence représentative. Chez Piaget l'apparition et le début de la maîtrise du langage se fait vers 2-3 ans et la très grande maîtrise du langage entre 3 et 6 ans lorsque l'enfant parvient à distinguer le mot de la chose. On parle de construction symbolique, comme l'Aiguille du Midi en Haute-Savoie, qui n'est pas une vraie aiguille. En effet pour parler il faut être capable d'isoler à l'intérieur d'une phrase non pas des sons mais des sens. [...]
[...] Mais alors quelle peut être la part du psychologique dans le trouble que représente le bégaiement ? Émile M. P. Littré, lexicologue et philosophe français, définit le bégaiement comme un embarras plus ou moins grave de la parole, caractérisé par l'hésitation, la répétition saccadée, la suspension pénible et même l'empêchement complet de la faculté d'articuler Aujourd'hui, on dénombre dans le monde de bègues adultes, dont en France. Le bégaiement peut apparaître dès 2 ans, au moment de l'entrée dans le langage, il peut disparaître spontanément ou se maintenir tant qu'il n'est pas soigné. [...]
[...] Estienne, A. Van Hout, Les bégaiements, Masson F. Estienne, A. [...]
[...] L'entourage a une importance essentielle dans l'apprentissage du langage, tout d'abord parce qu'une bonne partie de l'acquisition du langage se fait par l'imitation du vocabulaire et du langage de l'entourage, on parle de contagions expliquées et parce que s'il n'y a pas d'échange, l'enfant arrêtera d'essayer de parler. Or on a besoin de communication pour devenir homme, sans communication on meurt. D'où l'importance du langage dans la construction de soi. Mais tous les enfants ne parviennent pas à une acquisition complète du langage, ils peuvent rencontrer des difficultés à lire, à écrire ou à parler. Un des troubles de la parole, c'est le bégaiement. [...]
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