Le dilemme du prisonnier est un exemple très connu de la « théorie des jeux ». Cette théorie des jeux peut être définie comme une «théorie mathématique des comportements stratégiques ». Plus simplement, la théorie des jeux propose d'analyser les situations individuelles qui dépendent du comportement de tous.
Elle a été introduite dès les années 1920 principalement par John Von Neumann qui publiera ses études avec Oskar Morgenstern en 1944. On peut résumer leur idée ainsi : tous les problèmes économiques relèvent d'un jeu de stratégie entre des acteurs rationnels. D'où le nom de « théorie des jeux ». Le jeu du dilemme du prisonnier est un exemple de ces jeux de stratégie.
D'un point de vue historique, la première expérience correspondant au dilemme du prisonnier a été réalisée par Melvin Dresher et Merrill Flood qui réalisent en janvier 1950 un jeu expérimental pour tester la récente théorie de John Nash (le concept d'équilibre de Nash). Mais c'est surtout Albert Tucker qui a théorisé le principe du dilemme du prisonnier en mai 1950 et lui a donné son nom.
Le dilemme du prisonnier repose sur un « marché » proposé par la police à deux suspects entre différents gains (payoff) possibles. Ces gains sont négatifs (ou nuls) et correspondent au nombre d'années de prison encourues.
[...] III Limites du concept Le concept du dilemme du prisonnier souffre tout d'abord d'une incohérence anecdotique relevée par Holm en 1995. Dans le cadre original des deux suspects que la police veut confondre, la stratégie dominante étant l'aveu, chacun des deux suspects a intérêt à avouer qu'il soit vraiment coupable ou non. On voit donc que cela pose un réel problème : les aveux n'ont alors aucune valeur puisqu'on aura incité des personnes innocentes à se dénoncer comme coupable. Par ailleurs, le procédé utilisé par les policiers pour obtenir des aveux est moralement condamnable. [...]
[...] Premièrement, le concept du dilemme du prisonnier n'explique pas toutes les situations possibles. En effet, il est possible que les deux suspects aient réalisé un pacte avant le délit dans l'hypothèse où ils seraient arrêtés. Si ce pacte est accompagné de l'assurance de se revoir à la sortie de prison et qu'il inclut des représailles (par exemple des menaces sur la famille des deux hommes), les deux suspects auront donc intérêt à coopérer plutôt qu'à faire défection. De plus, le présupposé que les individus sont égoïstes et ne pensent qu'à leur intérêt personnel est assez réducteur et réfutable. [...]
[...] D'où le nom de théorie des jeux Le jeu du dilemme du prisonnier est un exemple de ces jeux de stratégie. I Présentation du concept D'un point de vue historique, la première expérience correspondant au dilemme du prisonnier a été réalisée par Melvin Dresher et Merrill Flood qui réalisent en janvier 1950 un jeu expérimental pour tester la récente théorie de John Nash (le concept d'équilibre de Nash). Mais c'est surtout Albert Tucker qui a théorisé le principe du dilemme du prisonnier en mai 1950 et lui a donné son nom. [...]
[...] Dès lors, le concept du dilemme du prisonnier apparaît comme assez simpliste d'autant plus qu'il n'envisage à la base qu'une situation entre deux personnes alors que dans la réalité, il peut y avoir beaucoup plus de participants. Bibliographie EBER Nicolas, Théorie des jeux, Paris, Dunod Stiglitz Joseph, Principes d'économie moderne, De Boeck (cours de M. [...]
[...] Dans le domaine du sport, il montre en quoi des sportifs de haut niveau à la recherche de bons résultats sont conduits à se doper. Chacun encourt de graves risques pour sa santé à se doper mais les objectifs qu'ils se fixent (ou parfois qui leur sont imposés) nécessitent de se doper pour améliorer leurs résultats sachant que tous les deux anticipent le fait que l'autre a également intérêt à se doper et que s'ils ne le font pas, ils seront désavantagés. On pourrait multiplier les exemples d'application du dilemme du prisonnier dans la vie de tous les jours. [...]
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