Des dessins d'enfant épinglés sur un mur de cuisine ou de bureau, quoi de plus charmant ? Parmi les activités de l'enfant, le dessin est probablement une de celles qui suscitent le plus de curiosité chez l'adulte. Expression de la créativité et reflet de la personnalité, le dessin est le premier langage écrit. Même si on n'a pas reconnu le même intérêt à l'exercice du dessin à travers les époques et les cultures, on s'entend aujourd'hui, sur le fait que le dessin vient spontanément aux enfants. Et ce phénomène est universel.
Au XIXe siècle, on encourageait l'enfant à s'adonner au dessin uniquement si l'on considérait qu'il avait du talent. Depuis lors, la perspective a bien changé. On valorise le dessin d'enfant. Au même titre que le langage ou la posture, le dessin est maintenant considéré comme l'un des moyens dont dispose l'enfant pour se projeter à l'extérieur, pour habiter l'espace.
A peine l'enfant maîtrise la marche, il s'empare d'un crayon ou d'un objet ressemblant et met en œuvre une véritable stratégie ou « jeu d'imitation ». Au cours de sa deuxième année, il saisit et utilise un crayon ou un feutre et l'on constate avec satisfaction que son geste laisse une trace. Au début, le dessin n'est pas pour l'enfant un exercice en soi clairement limité et n'importe quelle surface peut lui servir de support. Il commencera peut-être par tracer des lignes dans ses aliments puis sur du papier, si on lui en donne.
Mais en fin de compte nous pouvons nous demander pourquoi l'enfant dessine ? Peut-on en voyant ces dessins savoir où il en est dans son développement propre ?
Dans ce dossier, nous allons traiter quelques aspects essentiels du dessin enfantin.
Nous verrons dans une première partie l'évolution développementale des dessins d'enfants, comprenant les stades évolutifs. Dans une deuxième partie nous nous intéresserons plutôt à l'activité graphique ainsi qu'à l'exécution du dessin. Dans une troisième partie nous essaierons d'aborder le coté de la personnalité s'exprimant à travers le dessin et enfin en dernière partie nous verrons quelques applications pratiques.
[...] Tronc noirci sur les bords : angoisse, inhibition, rumination, tiraillement entre le passé et l'avenir difficulté d'adaptation au monde extérieur, souci d'argent ; souci pour le quotidien et les problèmes matériels. Tronc large : esprit pratique, certaine ambition sociale, bon contact avec le réel. Tronc de sapin, conique : maturité souvent incomplète, débilité. Tronc renforcé plusieurs fois : avide de sécurité matérielle, demande de soutien. Rétrécissement du tronc : blocage de la charge affective. Boursouflures sur le tronc : blocage de la charge affective, refoulements, hantise inconsciente. Base du tronc élargi, renflement, à gauche : blocage de la charge affective liée au passé. [...]
[...] Le réalisme de l'enfant est donc intellectuel. Cette phase du réalisme intellectuel intervient aux alentours de cinq ans et peut persister jusqu'à l'âge de dix ans. C'est une période privilégiée où le dessin est un mode d'expression riche: l ‘enfant dessine en fonction de la représentation qu'il a des choses. Cette phase de réalisme intellectuel trouve son parallèle dans l'influence de la scolarité. On peut ainsi dire qu'il y a décentration et versatilité obligatoire. L'unité du sujet va apparaître. Les enfants vont être capables de dessiner un seul thème, l'évolution anthropomorphique disparaît. [...]
[...] Enfin, le dessin consiste à dessiner un arbre en fermant les yeux. Ce dessin révèle les traumatismes affectifs et anciens de l'enfant. L'interprétation de ces quatre arbres requiert une formation approfondie. En effet, l'étude de l'arbre porte sur 178 tracés et va consister à considérer la vue d'ensemble, l'impression générale, la position de l'arbre sur la feuille, la taille de l'arbre, la qualité du dessin ainsi que les branchages, le tronc, les racines, les traits (légers, appuyés, discontinus, spasmodiques et les différents détails. [...]
[...] C'est ce qu'on appelle un griffonnage source de jubilation pour l'enfant. Le contrôle des premiers tracés se développe en parallèle avec la motricité de l'avant-bras et de la main. Tous ces progrès permettent le passage du tracé incontrôlé, continu et ample à un tracé discontinu, court ou répété, linéaire ou en boucle. Ce gain de maîtrise dans la motricité permet le développement du contrôle visuel. Vers dix-huit mois, l'enfant est capable de mesurer son tracé pour qu'il tienne à l'intérieur de la feuille, à partir de deux ans, le rapport œil-main se modifie : au départ, l'œil suit la main pendant le dessin et plus tard c'est lui que la guide. [...]
[...] voire même les cheveux. Vers cinq six ans, il y a l'apparition d'un nouveau cercle en dessous du premier. Ce cercle représente le buste du bonhomme Sa taille peut être très variable. Vers l'âge de six ans, l'enfant effectue généralement un bonhomme complet et articulé, voire parfois habillé. Vers huit neuf ans, on constate que l'équilibre corporel apparaît. De plus on note qu'aucun élément ne manque ni est en surnombre (deux nez par exemple) sur le bonhomme. Le dessin est bien structuré dans l'espace et le personnage peut être aussi bien représenté de face comme de profil. [...]
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