La gérontologie a un intérêt lorsqu'elle réintègre l'individu et la vieillesse dans l'histoire de toute une vie. En effet, une personne âgée n'appartient pas seulement à une catégorie sociale, mais elle est un sujet à part entière avec ses spécificités propres. Une approche globale semble alors obligatoire. Il ne faut jamais oublier que l'homme est composé de trois parties entrelacées : le psychique, le somatique, le social ; et que des modifications sur l'un, rejaillissent sur l'autre.
L'avancée en âge active et réactive, selon l'histoire de chacun, des angoisses de séparation et d'abandon, de mort, de morcellement et de désunion … Cependant, la douleur morale du sujet âgé est souvent banalisée ; et les expressions possibles de cette souffrance, tels que le ralentissement psychomoteur, le repli sur soi, la somatisation, vont être mis sur le compte du seul vieillissement. Néanmoins, négliger la douleur morale, c'est priver d'accompagnement celui qui en a besoin…
Cette réflexion s'oriente vers un récit d'une relation thérapeutique avec une résidente d'un domicile collectif. Plus précisément, il s'agit d'un accompagnement face à une patiente âgée atteinte de troubles hystériques.
Ce dossier est le fruit d'une réflexion menée toute à la fois par des pensées théoriques, mais aussi par des expériences de terrain, en même temps que la création d'un lien fort avec une résidente… En effet, les stages nous permettent de réfléchir sur la théorie enseignée à la faculté, d'analyser et d'avoir certaines résistances nous permettant de penser, d'élaborer notre réflexion personnelle. C'est donc l'occasion de travailler notre propre implication, de nous former à l'écoute clinique et parfois de désidéaliser la pratique sur le terrain.
Dans un premier temps, nous définirons quelques notions, qui semblent nécessaires pour accéder à cette réflexion avec de bonnes bases conceptuelles. Puis, nous exposerons le fil conducteur de ce dossier et les hypothèses qui s'y rattachent. La méthodologie éclairera la manière d'aborder le cas de Dina ; ensuite, une partie théorique fera le point sur la communication avec la personne âgée, les symptômes hystériques et le dessin comme objet médiateur. L'étude de cas qui suivra, sera l'occasion de faire alors émerger une compréhension des troubles de Dina. Puis, nous finirons par une discussion personnelle de cette étude.
[...] Nous nous appuierons fortement sur le cas de Dina avec qui une relation forte et thérapeutique s'est créée, nous tenterons d'en donner par la suite une tentative d'explication Problématique A la lumière du vécue au sein de mon lieu de stage, mon intérêt s'est tourné vers une problématique ayant pour centre la relation intersubjective entre deux personnes : Comment établir une relation thérapeutique et empreinte d'humanité avec la personne âgée malgré des symptômes hystériques? Travail de communication et de compréhension à travers le dessin comme objet de médiation. Le cas de Dina. 3. Hypothèses de recherche - L'utilisation du dessin est un bon médiateur pour découvrir l'histoire et la personnalité du patient. - A travers le corps se symbolisent des représentations refoulées. [...]
[...] Méthodologie V. Partie théorique 1. Communiquer avec la personne âgée diminuée psychiquement 2. Le syndrome hystérique 3. Le dessin comme médiateur d'une relation naissante VI. Etude de cas 1. Le cas de Dina 2. Tentative d'une compréhension du cas de Dina à travers ses comportements, ses dires et ses dessins 3. [...]
[...] Néanmoins, négliger la douleur morale, c'est priver d'accompagnement celui qui en a besoin Cette réflexion s'oriente vers un récit d'une relation thérapeutique avec une résidente d'un domicile collectif. Plus précisément, il s'agit d'un accompagnement face à une patiente âgée atteinte de troubles hystériques. Ce dossier est le fruit d'une réflexion menée tout à la fois par des pensées théoriques, mais aussi par des expériences de terrain, en même temps que la création d'un lien fort avec une résidente En effet, les stages nous permettent de réfléchir sur la théorie enseignée à la faculté, d'analyser et d'avoir certaines résistances nous permettant de penser, d'élaborer notre réflexion personnelle. [...]
[...] Je conçois donc une contre-attitude négative de ma part qui me semble être qu'au début, du moins, j'ai utilisé l'activité graphique comme une défense, comme un écran face à une patiente qui me bousculait, qui parfois me mettait en échec Confrontés à des troubles majeurs, il arrive que l'on se sente impuissants. Devant une relation particulière avec le patient on a parfois l'impression d'être dans un monologue autistique ou l'autre n'existerait pas. Nos diverses tentatives de contenir une psyché devenue défectueuse et notre désir d'établir une relation stable avec le sujet ne se trouvent pas toujours réalisable. Le fait de pouvoir assumer une certaine impuissance aiderait cependant le professionnel à mieux soigner son patient. [...]
[...] Le clinicien doit alors s'investir dans une relation de longue durée avec comme outils sa psyché et comme béquille sa persévérance. Le travail du professionnel accompagnant est alors profond et requiert de pouvoir prêter sa psyché, fonction et espace contenant, afin de permettre au patient en souffrance d'évoluer au sein d'une aire transitionnelle, au sens Winnicottien du terme. D'où l'intérêt d'avoir un cadre précis et régulier, ayant donc une fonction contenante et de soutien. Pouvoir suivre un sujet dans une sorte de traversée du désert de sa pensée, tout en lui prêtant à la fois des mots, mais aussi des affects pour qu'il puisse procéder à des retrouvés signifiants, semble constituer l'essentiel d'un transfert bien tempéré. [...]
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