Dans le domaine psychique, la décompensation est une crise qui marque l'effondrement des mécanismes de défense névrotiques habituels d'un sujet confronté à une situation affective nouvelle et insupportable. La déficience psychique originelle du sujet se manifeste alors d'une façon aiguë. La fragilité du moi, les effets des carences affectives et, même, les tendances psychotiques se réactivent.
Sur le plan clinique la décompensation peut prendre le visage d'une phobie, d'un épisode confusionnel, d'une bouffée délirante, ou bien d'une somatisation (...)
[...] La déficience psychique originelle du sujet se manifeste alors d'une façon aiguë. La fragilité du moi, les effets des carences affectives et, même, les tendances psychotiques se réactivent. Sur le plan clinique la décompensation peut prendre le visage d'une phobie, d'un épisode confusionnel, d'une bouffée délirante, ou bien d'une somatisation. Cette symptomatologie est la plupart du temps transitoire. Cependant une décompensation névrotique peut révéler une pathologie sous- jacente plus grave et représenter un mode d'entrée dans la psychose ou toute autre psychopathie chronique. [...]
[...] Tout ce qui peut être gênant chez le sujet psychotique du point de vue de la réalité est dénié. Pourquoi cette certitude vient-elle se greffer à la place de la réalité ? Ne serait-ce pas un mécanisme de défense que ce délire se mettrait en place afin de gérer plus facilement les conflits intérieurs ? On peut éventuellement renvoyer celle-ci à une défense contre des agressions du monde extérieur, qui pourrait envahir le sujet psychotique, dans la mesure où une part de la symbolisation ne se ferait pas. [...]
[...] Cette néoréalité va se fonder pour se trouver là où le trou se trouve, là où un fragment de la réalité extérieure vient à manquer pour le sujet. Freud explique ceci : Dans la psychose également deux temps serait à distinguer, le premier coupant le moi, cette fois de la réalité, le second, en revanche, essayant de réparer les dégâts et reconstituant aux frais du ça la relation à la réalité. Dans la psychose, la réalité c'est la réalité du sujet. C'est un des caractères premier de la psychose. Elle serait l'issue analogue d'un trouble entre le moi et le monde extérieur. [...]
[...] Ce n'est pas de réalité qu'il s'agit chez lui, mais de certitude. Le sujet psychotique ne peut être contredit lorsqu'il est certain de ce qu'il avance même si c'est en contradiction avec notre réalité. Il montrera alors une sorte de certitude délirante laissant l'autre perplexe et dans l'incompréhension quant à cette confusion. Mais cette suffisance qu'il a de son propre monde, l'auto-compréhensibilité qui semble le caractériser, ne va pas sans présenter quelque contradiction. Contradiction entre les éléments du monde extérieur et les éléments que le sujet peut présenter. [...]
[...] Mécanisme de défense lorsque le monde autour de lui est trop intrusif et angoissant ? Or, lorsque le trou n'est plus compensé par des mécanismes de défense, nous appelons cela décompensation psychique. Le sujet psychotique n'a plus de parades pour compenser ce déséquilibre psychique, et c'est alors que la réalité est beaucoup trop agressive pour le sujet et que le sujet est en rupture totale avec le monde extérieur et est en grande souffrance psychique. Freud, S. (1924), La perte de réalité dans la névrose et dans la psychose in Névrose, psychose et perversion, Bibliothèque de psychanalyse, PUF, Paris 1973., p Freud, S. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture