Psychologie cognitive, neurosciences, développement cognitif, Jean Piaget, intelligence, Stanovich, dysrationalia, Evans
Les travaux scientifiques de Jean Piaget ont permis des avancées considérables sur le plan de l'étude du processus cognitif. Ses réflexions sur les opérations formelles notamment ont grandement influé sur notre approche du raisonnement aussi bien pour l'adolescent que pour l'adulte. Ce scientifique s'est concentré sur le raisonnement et la pensée rationnelle.
[...] Certains sujets éprouveraient par ailleurs de fortes difficultés à penser autrement que sur le court terme en ne pensant ainsi qu'aux bénéfices obtenus sans penser à tous les inconvénients qui ont permis cet avantage ponctuel. Par ailleurs, des études ont permis de mettre en évidence la façon dont nous pouvons être influencé par des biais de différentes sortes selon notre âge, notre genre et le groupe ethnique auquel nous appartenons, et ce même en disposant de fortes capacités cognitives et d'un bon niveau d'instruction. Ces différents articles scientifiques nous ont donc permis au moins de compléter les réflexions théoriques de Jean Piaget sans aller jusqu'à les remettre complètement en question. [...]
[...] Le deuxième stade est le stade pré-opératoire, compris entre 2 et 7 ans. L'enfant commence à acquérir une capacité à penser de manière symbolique. Enfin les deux derniers stades qui nous intéressent plus particulièrement sont le stade opératoire concret, entre 7 et 12 ans et enfin le stade formel entre 12 et 16 ans. Dans le troisième stade, l'enfant a besoin de passer par la manipulation de choses concrètes pour comprendre. Par exemple, il va se servir de jetons pour assimiler la multiplication. [...]
[...] Cette étude a confirmé certaines hypothèses scientifiques qui pouvaient être établies par différents instituts de recherche en se basant sur des expériences réalisées sur différents échantillons d'adolescents de différents milieux, confirmant ainsi l'idée que dans les opérations formelles, on peut voir une véritable différence entre les processus cognitifs chez l'adolescent d'un côté et chez l'adulte de l'autre. Ces différents travaux nous ont donc permis de confronter les théories datant déjà d'il y a quelques années du psychologue suisse Jean Piaget sur le développement cognitif. Nous avons pu ainsi mettre en évidence la façon dont le raisonnement et l'intelligence théorique pouvaient évoluer différemment, confirmant ainsi ce dont nous pouvions avoir l'intuition. Evans a pu même mettre en évidence la notion de deux esprits que l'on trouverait chez les individus. [...]
[...] Les deux auteurs de l'article mettent donc en évidence deux façons différentes de penser, l'une sur le court terme uniquement, l'autre sur le long terme, et cette conception vient au moins compléter les théories de Piaget à défaut de les remettre en question. Ce scientifique propose donc une réflexion intéressante sur les différents types de raisonnements selon les individus et leurs particularités idiosyncrasiques et ce que Jean Piaget n'avait sans doute pas suffisamment ou pas du tout perçu. Les capacité cognitives Une autre étude met en évidence la façon dont les biais naturels sont indépendants des capacités cognitives. [...]
[...] Ainsi, l'intelligence et la raison pratique semblent procéder selon un développement distinct contrairement à ce qu'avait pu établir en quelque sorte Piaget. Stanovich en 1993 invente même le terme de «dysrationalia» pour décrire ce dont peuvent souffrir certaines personnes qui peuvent être très intelligentes de manière abstraite et théorique mais simultanément prendre de très mauvaises décisions dans leur vie pratique: «we are baffled when highly intelligent adolescents display poor decision making and subject themselves to such obvious risk factors as substance abuse, sexually transmitted diseases and unsafe driving». [...]
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