Radicalisation, terrorisme, attentats terroristes, embrigadement, lutte antiterroriste, déradicalisation, Farhad Khosrokhavar, Gérald Bronner, David Thomson, processus de radicalisation, modèle de Borum
La radicalisation se présente comme multiforme susceptible de faire écran à ce qui est véritablement en jeu dans ce phénomène de société. On cherche alors à définir l'âge, la classe sociale, le niveau de pratique religieuse, l'apparence physique, la popularité vis-à-vis des services de police de toute personne susceptible d'être terroriste. Les questions à se poser sont donc : " Quel est le processus de radicalisation ? ", "Est-ce qu'on se radicalise du jour au lendemain seulement en ayant écouté des vidéos sur internet ?", "Est-ce le même processus pour tous ?".
[...] Il est donc insatisfait, ensuite vient le sentiment d'injustice, puis il définit l'exogroupe, responsable de son malheur « c'est à cause de la France », puis il légitimisera sa violence comme seule solution. On y va donc étape par étape et à chaque étape on peut se retirer. Certes, la radicalisation touche à la subjectivité du sujet, mais avec tout de même des indices communs que nous pouvons déceler. La radicalisation doit être étudiée de plusieurs prismes : social, politique et psychopathologique. [...]
[...] Un sentiment d'injustice, la recherche d'une identité qui n'est pas reconnu dans le pays natal, ni dans le pays d'origine. Dans le film de Nabil Ayouche : les chevaux de Dieu, c'est ce que nous pouvons constater : le processus de radicalisation de jeunes gens issus d'un bidonville aux portes de Casablanca. L'absence du père, la radicalisation du frère en prison. Ces jeunes n'imaginent aucun avenir, petits délinquants, fumeurs de joints. Ils passent leur journée à se plaindre de cet autre, le gouvernement qui les a abandonnés. [...]
[...] Ces individus ne sont pas irrationnels, il y a une logique dans leur croyance. Les témoignages relatés dans l'ouvrage de David Thomson : Les Français Jihadistes, nous renseignent de la diversité et de la subjectivité des sujets. Yassine par exemple, un jeune homme d'une vingtaine d'année, a trouvé en l'islam, une identité, il l'explique clairement : « On est nés entre deux cultures : en France on nous appelle les enfants d'immigrés et au Maroc, on nous appelle les enfants de l'étranger ». [...]
[...] Fethi Benslama met l'accent sur ce dernier point. Un extrémiste n'est pas nécessairement malade, fou, mais sa trajectoire, sa vie peut nous enseigner des choses sur son passage à l'acte. Marc Sageman étudie quant à lui les choses sous le prisme du « comment » et non du pourquoi, selon lui tout cela est politique, il n'y a rien à aller chercher dans la vie de ces personnes. Or, au-delà de l'aspect politique : « des syriens ont été bombardés par la France, nous voulons une justice » ; il y a également un aspect social prépondérant. [...]
[...] On cherche alors à définir, l'âge, la classe sociale, le niveau de pratique religieuse, l'apparence physique, la popularité vis-à-vis des services de police de toute personne susceptible d'être terroriste. Selon Farhad Khosrokhavar "Par radicalisation on désigne le processus par lequel un individu ou un groupe adopte une forme violente d'action, directement liée à une idéologie extrémiste à contenu politique, social ou religieux qui conteste l'ordre établi sur le plan politique, social ou culturel". La question à se poser est donc : quel est le processus de radicalisation ? Est-ce qu'on se radicalise du jour au lendemain seulement en ayant écouté des vidéos sur internet ? [...]
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