C'est une notion avant tout neurologique, qui renvoie à une image de notre corps dans l'espace, en trois dimensions. Il se constitue à travers l'expérience physique que le sujet vit avec le monde extérieur. L'intégrité physique ainsi que des lésions transitoires ou définitives inscrites dans le corps influencent le schéma corporel (...)
[...] Perturbation du schéma corporel et de l'image du corps Les lésions corporelles vont être à l'origine d'altération du schéma corporel mais aussi de l'image du corps ; c'est pourquoi, au-delà du soin que l'on va apporter au corps lésé, il va falloir aider la personne atteinte dans son intégrité à réintégrer dans son unité corporelle cette partie malade, afin qu'il puisse retrouver une nouvelle sensation d'identité. Inversement, le schéma corporel peut être intact, sans aucune altération, mais c'est au niveau de l'image du corps qu'il y a un problème. C'est le cas de certaines psychoses, chez l'enfant par exemple, où le schéma corporel correct s'accompagne d'une image du corps complètement altérée. Pour ces enfants, le corps va fonctionner comme une bouche ou un anus. [...]
[...] Ce phénomène peut s'expliquer par la notion de schéma corporel. Si dans la réalité, le membre n'existe plus, le caractère unitaire et global du schéma corporel le conserve au niveau cérébral. Il faudra alors du temps pour que le schéma se remodèle en faisant en quelque sorte disparaître le membre amputé, ce qui parfois, d'ailleurs, ne se produit pas. L'image corporelle Une autre approche du corps a été abordée par le Comité consultatif national d'éthique réuni au sujet des tests génétiques en juin 1991. [...]
[...] Il s'agit du corps que l'on est et du corps que l'on a Le corps que l'on a fait référence au schéma corporel : la connaissance de ce corps se structure par les sensations [ . Il est celui dont on prend soin, que l'on nourrit par la diététique, que l'on modèle par les exercices physiques, il représenta l'image de soi. Le corps que l'on est est celui que l'on habite, reflété par le miroir et le regard des autres, on peut être content ou mécontent ; en être fier ou honteux, il représente l'image corporelle. [...]
[...] Pour exemple, cette jeune fille consultant un diététicien pour suivre un régime amaigrissant : Ce n'est qu'en France dit-elle, à la façon dont on me regardait que j'ai pris conscience que j'étais plus grosse que la norme. Je m'en accommodais plus ou moins jusqu'à ce qu'une amie avec laquelle j'allais à la piscine me conseille de mettre un maillot une pièce pour cacher mes bourrelets. Par la suite, je me suis surprise à me regarder nue dans un miroir pour voir ce qui pouvait choquer. Tant et si bien que j'ai fini par prendre mes bourrelets en horreur. C'est ainsi, qu'aujourd'hui, je ne vais plus à la piscine, mon embonpoint me culpabilise et me complexe. [...]
[...] SCHEMA DU CORPS ET IMAGE CORPORELLE Le schéma corporel Approche théorique C'est une notion avant tout neurologique, qui renvoie à une image de notre corps dans l'espace, en trois dimensions. Il se constitue à travers l'expérience physique que le sujet vit avec le monde extérieur. L'intégrité physique ainsi que des lésions transitoires ou définitives inscrites dans le corps influencent le schéma corporel. Notre corps possède une représentation topographique située sur le cortex (somatotopie). L'aire du schéma corporel est au carrefour des aires pariétales (sensibilité tactile), temporale (audition), occipitale (vision). L'idée de schéma renvoie à une structure, construite par intégration de différentes données, perceptives, mais aussi kinesthésiques, proprioceptives et intéroceptives. [...]
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