Complexité, rapports, mère, fille
Tout d'abord, nous pouvons dire que la mère et la fille sont reliées par un lien charnel inévitable. En effet, un enfant est tout de même le fruit de ses parents, ici nous nous attarderons uniquement sur la mère. Herb WATSON au travers de sa photographie « Beautiful mother and her adult daughter » traduit bien ce lien. La mère et la fille se ressemble énormément, ce qui montre très bien qu'elles sont toutes les deux liées par quelques chose. Caroline ELIACHEFF et Nathalie HEINICH dans leur essai nous explique très bien ce lien qui peut unir mère et fille. Au-delà d'entretenir des relations parentales, c'est-à-dire où la mère garde l'autorité sur la fille, elles en viennent à devenir des complices, à se faire des confidences, à se donner des conseils. Mais d'après les deux essayistes cette relation « amicale » doit être entretenue dans la limite du raisonnable, car à devenir trop « copines », la mère et la fille pourraient en avoir des retombées sur leurs vies sociales (surtout la fille pour qui tout reste à construire !). La mère ne doit pas s'éloigner de son rôle de mère, qui est tout d'abord d'éduquer sa fille. Farida dans son interview recueillit par Abdelmalek SAYAD, explique que « l'obsession de sa mère, c'est l'école », pour quelle mère n'est ce pas le but ultime que ses enfants réussissent leurs études ? Mais la mère doit également être un modèle social pour sa fille, si la mère ne marche pas dans le bon chemin, il est normal que la fille fasse de même. Ici la mère d'Agrippine semble être une femme très occupée par son emploi et est assez pantouflarde. En effet, elle travaille installée au fond de son fauteuil, tout en faisant des reproches à sa fille, qui ne fait que reproduire ce que sa mère fait. Claire BRETECHER cherche donc à montrer, au travers de sa planche de BD, que si la mère ne donne le bon exemple la fille ne peut pas faire mieux. Dans « Mères-filles, une relation à trois », les deux essayistes écrivent que la mère et la fille en viennent à « s'échanger les vêtements », ce qui est contraire à l'inculcation d'un modèle social. La mère ne doit pas s'inspirer du style vestimentaire de sa fille mais doit plutôt veiller à ce que ce style soit convenable.
[...] Selon les deux essayistes le père serait la seule personne capable d'empêcher « la confusion des identités » entre la mère et la fille. Ceci signifie que la mère doit garder une autorité envers sa fille et non pas se retrouver dans une relation amicale avec elle, en « se confiant mutuellement tout de leurs idées ou de leurs sentiments, à s'échanger leurs vêtements ». Elles rappellent également que cette tiers personne est ce qui peut « faire jouer l'impératif de différenciation » (dixit Pierre Legendre). [...]
[...] Mais nous pouvons constater que le non respect de ce rôle peut créer des conflits entre mères et filles. Cette complexité des rapports entre mère et fille peut tout d'abord être engendrée par l'absence d'une tiers personne, comme un père, qui aurait pour but d'apporter un équilibre dans cette relation. En effet, Abdelmalek SAYAD dans son ouvrage « L'émancipation », nous montre très bien que cette absence du père a causé beaucoup de tort à la relation entre la mère et la fille. [...]
[...] Claire BRETECHER cherche donc à montrer, au travers de sa planche de BD, que si la mère ne donne le bon exemple la fille ne peut pas faire mieux. Dans « Mères-filles, une relation à trois », les deux essayistes écrivent que la mère et la fille en viennent à « s'échanger les vêtements », ce qui est contraire à l'inculcation d'un modèle social. La mère ne doit pas s'inspirer du style vestimentaire de sa fille mais doit plutôt veiller à ce que ce style soit convenable. [...]
[...] Aujourd'hui tout ceci est rentré dans l'ordre avec elle, essentiellement grâce à son déménagement mais également grâce à des efforts fait des deux cotés. Dans sa planche de BD, Claire BRETECHER illustre les propos tenus par Farida. « Agrippine prend vapeur » car sa mère ne cesse de lui reprocher le moindre de ses faits et gestes, ce qui finit par la mettre dans une colère effroyable, de là a effrayer la mère. A ce moment là, Agrippine dit ce qu'elle a sur le cœur et fait fondre en larmes sa mère. [...]
[...] Caroline ELIACHEFF et Nathalie HEINICH dans leur essai nous explique très bien ce lien qui peut unir mère et fille. Au-delà d'entretenir des relations parentales, c'est-à-dire où la mère garde l'autorité sur la fille, elles en viennent à devenir des complices, à se faire des confidences, à se donner des conseils. Mais d'après les deux essayistes cette relation « amicale » doit être entretenue dans la limite du raisonnable, car à devenir trop « copines », la mère et la fille pourraient en avoir des retombées sur leurs vies sociales (surtout la fille pour qui tout reste à construire La mère ne doit pas s'éloigner de son rôle de mère, qui est tout d'abord d'éduquer sa fille. [...]
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