Présentation du complexe d'Oedipe tel que Freud a pu le concevoir.
[...] Il n'y a donc pas deux complexes d'Œdipe, l'un masculin, l'autre féminin, mais un seul. Dans chaque individu, avant le complexe d'Œdipe, masculin et féminin ne sont pas séparés. Le complexe d'Œdipe marque l'instant où l'individu rentre dans le champ de la culture, le champ du sens et de la valeur, celui de la loi, de l'interdit et de la morale. Par l'Œdipe l'enfant accède à la loi : qui est d'abord un interdit : l'interdit de l'inceste et l'interdit du meurtre. [...]
[...] Les désirs oedipiens sont donc censurés, interdits de conscience. Les pulsions agressives et sexuelles qui s'y expriment sont obligés de se transformer. Et cette transformation est à l'origine du monde humain de la culture, qui s'oppose au monde naturel. Remarque - Le concept de pulsion nous sert à penser (donner un sens) une réalité que nous supposons exister, mais dont nous ne pouvons pas faire l'expérience. En effet, ce qui nous parvient des pulsions n'est qu'un produit transformé transformation qui est la condition nécessaire de son accession à la conscience. [...]
[...] Le complexe d'Oedipe Un complexe est un croisement de relations, un nœud dans un réseau. Le complexe d'Œdipe désigne le moment où s'entrecroisent et se précisent les désirs infantiles. De la façon dont il se met en place dépend la sexualité adulte. Mais il rassemble aussi en lui les commencements de la religion, de la moralité, de la société et de l'art (Freud, Totem et tabou) Freud emprunte la figure d'Œdipe à la tragédie de Sophocle. Œdipe, fils du roi de Thèbes, est destiné par l'oracle à tuer son père et à épouser sa mère. [...]
[...] (Freud, Idem). Avant l'Œdipe, le petit garçon s'identifie au père et désire sa mère sexuellement, mais sans que ce désir sexuel soit fixé génitalement. Le passage au complexe d'Œdipe correspond au moment où le désir sexuel pour la mère se renforce et se génitalise. La relation au père devient alors ambivalente : l'identification initiale, lié à l'amour éprouvé pour le père, ne disparaît pas, mais se double d'une hostilité profonde à son égard. Cependant, ces désirs (possession sexuelle de la mère et élimination du père) ne peuvent pas s'accomplir dans la réalité. [...]
[...] Remarque Qu'en est-il du complexe d'Œdipe chez la petite fille ? En fait, parler de deux complexes d'Œdipe, l'un masculin, l'autre féminin, est une simplification. En effet, Freud pense que l'individu est, à l'origine, bisexuel, à la fois garçon et fille (qu'il faut distinguer des caractères mâle et femelle qui sont des caractères biologiques ; alors que les caractères garçon / fille sont des caractères culturels, non liés nécessairement au couple biologique mâle / femelle). Autrement dit, le mâle biologique se manifeste à la fois comme garçon et fille ; c'est pareil pour la femelle biologique. [...]
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