Pharmacie - Santé - Social, Communiquer avec l'autiste, thérapie médiatisée par le cheval, repli sur soi, interactions, Sandrine Willems, L'animal à l'âme, psychisme, thérapie, langage commun, rôle transitionnel, Delphine Corbeau, Didier Anzieu, domestication animale
L'animal a tout à fait sa place au sein des thérapies médiatisées, en effet, étymologiquement il signifie souffle vital, âme, psychisme. La communication avec ce dernier est souvent qualifiée d'apaisante voire transparente, les informations à traiter sont moins nombreuses. En effet, avec l'animal il n'y a ni mensonges ni messages cachés. L'Homme et l'animal ont deux langages distincts. Néanmoins ils ont appris, au fil des siècles, à communiquer au travers du langage non verbal. Il parait donc intéressant d'étudier cette communication dans le cadre de la prise en charge autistique.
[...] Mais dans tous les cas l'animal serait selon Freud, ouvre une voie royale vers l'inconscient puisqu'il libère les émotions les plus enfouies. Ce point de vue est complété avec celui de Demaret qui propose l'animal domestique comme ancrage à partir duquel le sujet peut réprouver le lien du vivant. Ainsi, les sentiments intérieurs ressortiraient grâce à l'amitié avec l'animal. Après avoir évoqué l'animal en tant que sujet, l'auteur se penche sur la relation entre l'autisme et l'animal. Le sujet autiste même s'il semble terrifié par l'animal peut s'identifier à ce dernier. Il y a ce lien de fascination paralysante. [...]
[...] Nous voyons donc que le sujet autiste peut présenter des réactions violentes en cas d'intrusion. Il n'en a pas toujours conscience, cela semblerait être une forme de défense. De plus, la jument sert de réceptacle, elle accueille passivement les pulsions agressives du sujet. On voit ici que l'animal sert de stabilisateur. Il reçoit sans jamais rendre, permettant ainsi une identification. Nous pourrions nous demander jusqu'à quel point l'animal peut accepter de recueillir les pulsions inconscientes du patient. Cette forme de thérapie est-elle compatible avec toutes les pathologies ? [...]
[...] Un autre aspect de la thérapie médiatisée par l'animal renvoie au concept de Moi-peau de Didier Anzieu. Le Moi va remplir une fonction d'intersensorialité grâce au toucher. Lors de cette thérapie, le toucher et la proprioception sont mis à l'épreuve. Cet étayage va donc permettre à l'autiste de découvrir ses propres ressources tout en prenant en compte son corps réduisant ainsi le sentiment de morcellement. À travers le concept de moi-peau l'autiste va pouvoir délimiter son corps propre. Travailler avec le cheval lui permet de faire appel à tous ses sens, son expérience lui permet d'intégrer les limites de son corps. [...]
[...] Nous pourrions aussi faire l'hypothèse selon laquelle le mouvement du cheval permettrait au patient autiste de prendre possession de son corps. Il en découvrirait les limites. Étude de cas L'introduction d'un animal lors de thérapie avec l'autiste permet d'entrer en interaction avec lui. Dès lors on peut se demander si l'animal a un rôle transitionnel. Doit-on le distinguer de l'objet autistique à proprement parler ? L'objet autistique au sens propre du terme désigne un objet, le plus souvent rigide, que l'enfant investit. [...]
[...] L'Homme et l'animal ont deux langages distincts. Néanmoins ils ont appris, au fil des siècles, à communiquer au travers du langage non verbal. Il parait donc intéressant d'étudier cette communication dans le cadre de la prise en charge autistique. En effet, le manque de communication et les difficultés relationnelles sont souvent des symptômes marquant chez le sujet autiste. Nous pouvons observer ses difficultés d'interaction avec l'Autre au travers du langage, le sujet autiste semble couper du monde. Il devient alors difficile d'établir un contact. [...]
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