Travail, psychologie du travail, psychologue, méthodologie, clinicien, dialogue, division sociale, identité, Jacques Curie
Selon Jacques Curie, célèbre psychologue du travail : « Barrès enseignait cyniquement en 1897, que la première condition de la paix sociale est que les pauvres aient le sentiment de leur impuissance. Si les psychologues ne sont pas tous pauvres du moins, beaucoup sont convaincus de leur impuissance ; se percevant comme les « domestiques des pouvoirs institués », ils le deviennent réellement avec en plus le luxe de la conscience malheureuse » (Curie, 2000, p.205). À travers cette phrase, Jacques Curie souligne la difficile mission du psychologue face aux violences sociétales et notamment face à celles qui s'institutionnalisent peu à peu, notamment dans le monde du travail.
Dans le cadre de cet écrit, nous essaierons de voir comment dépasser cette potentielle instrumentalisation et nous tenterons d'expliquer comment la construction d'une posture en clinique du travail permet de dépasser l'écueil décrit par Jacques Curie.
[...] Le Journal des psychologues 29-36. https://doi.org/10.3917/jdp.340.0029 Lhuilier, D. (2006). Cliniques du travail. Nouvelle revue de psychosociologie 179-193. https://doi.org/10.3917/nrp.001.0179 Lhuilier, D. (2010). Développement de la clinique du travail. Dans : Yves Clot éd., Agir en clinique du travail (pp. 203-223). Toulouse: Érès. https://doi.org/10.3917/eres.lhuil.2010.01.0203 Molinier, P., & Flottes, A. [...]
[...] Approches méthodologiques d'intervention du clinicien du travail A. Cadrer l'intervention du clinicien du travail Il est dès lors essentiel de cadrer l'intervention du clinicien du travail qui en général intervient auprès des institutionnels et de réellement accompagner la souffrance des salariés au travail. Tout d'abord, selon Jean-Yves Bonnefond et Yves Clot, la clinique du travail a pour mission première de ne pas « entrer dans les questions de santé au travail par un inventaire quantitatif des risques, mais plutôt par une action « clinique », en réponse à des demandes de transformations issues du terrain, que les commanditaires soient des employeurs ou des institutions représentatives du personnel »2. [...]
[...] Conclusion En conclusions, la construction d'une posture en clinique du travail représente un outil pertinent et probablement efficace pour aller au-delà des défis évoqués par Jacques Curie. En effet, en évaluant des situations dans leur globalité et en mettant l'individu au centre de la recherche des causes de sa souffrance, en revalorisant sa parole au sein de l'institution et de l'entreprise, la clinique du travail permet d'aller au-delà du sentiment d'impuissance décrit par Jacques Curie, d'outiller la société par la psychologie du travail et ainsi de dépasser le sentiment d'impuissance du psychologue du travail. [...]
[...] Le Journal des psychologues 37-43. https://doi.org/10.3917/jdp.340.0037 Tarrou, V. & Grégoire, A. (2016). Psychologue du travail : penser, exercer et écrire son métier. Le Journal des psychologues 12-12. https://doi.org/10.3917/jdp.340.0012 Tarrou, V., Froment, M., Châtelier, C. & Lienhart, M. (2016). Des concepts spécifiques éprouvés dans la pratique du psychologue du travail. Le Journal des psychologues 23-28. [...]
[...] Comment la construction d'une posture en clinique du travail permet de dépasser l'écueil décrit par Jacques Curie ? Introduction Selon Jacques Curie, célèbre psychologue du travail : « Barres enseignait cyniquement en 1897, que la première condition de la paix sociale, est que les pauvres aient le sentiment de leur impuissance. Si les psychologues ne sont pas tous pauvres du moins beaucoup sont convaincus de leur impuissance ; se percevant comme les « domestiques des pouvoirs institués », il le devienne réellement avec en plus le luxe de la conscience malheureuse » (Curie p.205). [...]
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