De nombreuses théories de psychologie, notamment issues de la psychologie cognitive, décrivent et observent une capacité limitée de l'esprit à traiter les informations disponibles. De même, des limites sont avérées au niveau du fonctionnement neurophysiologique du cerveau. Nous tenterons donc d'établir des liens entre les mécanismes limitants du traitement cognitif et les capacités neurophysiologiques cérébrales. Il existe plusieurs théories construites autour du concept de traitement limité de l'information, et principalement le modèle de la mémoire de travail de Baddeley, ainsi que la théorie cognitive de l'apprentissage multimédia de Mayer. Ces deux théories, non exclusives, permettent de construire un modèle simplifié du traitement cognitif de l'information.
Il est à noter que dans la majorité des théories du traitement de l'information, les deux modalités retenues sont informations visuelles et informations verbales, et pas informations visuelles et informations sonores. Premièrement car ces théories s'intéressent d'abord à l'apprentissage, qui passe principalement par les modalités visuelles et verbales. Ensuite, car elles partent d'une hypothèse faisant plus ou moins consensus que les informations purement sonores et sans contenu verbal, tel que la musique, ou les sons environnants, sont traduits immédiatement par l'individu sous forme verbale, comme le montrent par exemple les onomatopées
[...] Calepin visuo-spatial : Il traite les informations visuelles, que ce soit leur rétention ou leur manipulation ; il est constitué d'une composante visuelle et d'une composante spatiale. Il est mis en évidence entre autres par le test des cubes de Corsi. Administrateur central : il se charge du contrôle actif des processus cognitifs. Il dirige l'attention, et organise les informations venant des deux systèmes esclaves (boucle phonologique et calepin visuo- spatial). Il aurait également pour fonction de rompre les automatismes non-désirés. [...]
[...] Il serait intéressant dans les recherches futures de réussir à faire une distinction plus précise entre le traitement des informations visuelles, et celui des informations verbales, en croisant modèles de psychologie cognitive et connaissances et techniques de neurosciences. [...]
[...] Ceci montre que les informations sont quasiment toutes traitées, et que la sélection se fait au niveau du traitement verbal de l'information. Éventuellement, il est possible que la structure même du système auditif provoque une certaine perte : le cortex auditif situé dans le lobe temporal est organisé en carte sonore, chaque région de ce cortex correspondant à une certaine fréquence ; la cochlée, située dans l'oreille interne, possède le même type d'organisation. Ainsi, plus les informations seront proches en fréquence, moins elles seront facilement discriminées et donc traitées. [...]
[...] Le mécanisme utilisé pour le maintien des informations n'est pas encore clairement défini, et seules quelques hypothèses existent pour l'instant. La première serait que les neurones des zones concernées s'activent à intervalles réguliers afin de maintenir les représentations actives. Cependant, ces représentations ne doivent pas se perturber entre elles ; par exemple pour retenir la figure d'un carré rouge et d'un triangle vert, il ne suffit pas de garder actifs les neurones correspondant aux éléments carré triangle rouge vert Ceci serait résolu en activant les différents neurones à des rythmes associés ; dans l'exemple, les neurones correspondant aux éléments carré et rouge s'activeraient à un certain rythme, tandis que les neurones liés à triangle et vert s'activeraient à un autre rythme. [...]
[...] Cette hypothèse explique également une partie des capacités limitées, et s'accorde avec de nombreux effets cognitifs ; cependant, elle ne permet d'expliquer que les mémorisations conscientes et volontaires. Les mécanismes décrits par ces deux hypothèses ont tous les deux une efficacité limitée dans le temps, le risque de perte d'information augmentant grandement avec le temps. Il est à noter que ces deux hypothèses ne sont pas exclusives, et sont compatibles entre elles. III Résumé et conclusion En conjuguant le modèle vu précédemment et ces éléments neurophysiologiques, on peut distinguer plusieurs grands points concernant le fonctionnement du traitement d'information, et ses capacités limitées. [...]
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