Le bégaiement est connu comme trouble du langage survenant lors de la petite enfance cependant, apprenons à voir ce trouble de la parole comme un trouble transitoire qui par cela même est réversible et réparable. En effet, bien souvent vu et adopté comme un handicap pouvant demeurer à vie, nous allons voir à travers une approche clinique comment peut naître mais aussi mourir ce trouble de la parole. Un trouble où le sujet atteint a souvent appris à vivre avec, pouvant servir de masque, le bègue peut se cacher derrière son bégaiement, car les gens seraient sensé ne plus écouter ce qu'il dit mais juste faire attention à son défaut de parole (...)
[...] L'oralité ressort beaucoup pendant l'analyse, par exemple, un patient racontait comment sa mère mettait du cirage sur ses tétons pour qu'il arrête de téter. Certains auteurs comme FENICHEL, A. ANZIEU ou M. DEMANGEAT associent le bégaiement à l'hystérie, en effet, en les mettant en parallèle la parole peut se dire et se retirer, s'offrir et se dérober tout comme le corps de désir de l'hystérique se propose sans se donner, séduit sans se livrer. Cette conversion physique se loge dans une région prégénitalement érotisée, celle servant au langage. [...]
[...] FABRE , les cures offrent au patient de déployer sa problématique sur une scène imaginaire où jouent à plein déguisement, déplacement, condensation et dramatisation, à un point tel que ce qui s'y vit a pu être comparé à un délire onirique sans dépersonnalisation ni confusion La cure psychanalytique introduit une situation régressive chez le patient, comme l'enfant qui entend les paroles de sa mère mais qui ne peut encore parler, les paroles glissent sur lui et ne risquent pas de le pénétrer pour y introduire quelque chose d'inquiétant. On peut alors qualifier l'analyse de bain verbal qui érotise le corps pour en revaloriser l'image. Le cas de Pascal : une élaboration œdipienne difficile Pascal a six ans et demi lorsqu'il commence sa cure, il bégaie, semble buté n'est pas très bavard et fait pipi au lit depuis la naissance de son petit frère il y a trois ans. Les premières séances se sont déroulées silencieusement, il dessinait des châteaux forts vides et clos évoquant l'absence et l'enfermement. [...]
[...] Le corps fantasmatique du bègue in Psychanalyse et langage, Dunod p.210 FABRE N. Bégayer, des cailloux plein la bouche, Fleurus p.73 FABRE N. Bégayer, des cailloux plein la bouche, Fleurus p.73 ANZIEU A. De la chair au verbe : mutisme et bégaiement in Le travail du psychotérapeute d'enfant, Dunod p.117 ANZIEU A. Le corps fantasmatique du bègue in Psychanalyse et langage, Dunod p.212 FABRE N. Bégayer, des cailloux plein la bouche, Fleurus p.16 FABRE N. Bégayer, des cailloux plein la bouche, Fleurus p.39 FABRE N. [...]
[...] Il cherchera une causalité physique et objective qu'il pensera trouver avec les découvertes de la recherche neurologique. Néanmoins, nous, nous allons nous intéresser aux origines cliniques du bégaiement, en effet en parcourant l'ouvrage de Nicole FABRE, (Bégayer, des cailloux plein la bouche, FLEURUS, 2004) nous avons pu apprendre que le bégaiement pouvait se rattacher à des traumatismes beaucoup plus inconscients associés aux étapes archaïques de notre développement. En effet tout se joue sur les articulations de la dialectique des fantasmes pré-œdipiens et des désirs œdipiens, du génital et du prégénital. [...]
[...] Ici Jeannette ne pouvait y dénoncer car elle trouvait ça tellement monstrueux que ça ne pouvait être dit. Ces actes intrusifs de la mère vont être associés à un danger pour Jeannette, car pour elle, en la pénétrant, sa mère pouvait deviner ce qui se passait en elle, elle va donc essayer de clore ses orifices et ne plus parler car la moindre ouverture devient alors dangereuse ou susceptible de castration. L'oralité devient claire ici, mais nous allons voir qu'elle peut être reliée sur bien des points à une autre instance, celle de l'analité. [...]
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