Le bégaiement est connu comme trouble du langage survenant lors de la petite enfance ; cependant, apprenons à voir ce trouble de la parole comme un trouble transitoire qui par cela même est réversible et réparable. En effet, bien souvent vu et adopté comme un handicap pouvant demeurer à vie, nous allons voir à travers une approche clinique comment peut naître mais aussi mourir ce trouble de la parole. Un trouble où le sujet atteint a souvent appris à vivre avec, pouvant servir de masque, le bègue peut se cacher derrière son bégaiement, car les gens seraient censés ne plus écouter ce qu'il dit mais juste faire attention à son défaut de parole. Quand le parler masque le dire, que la parole est désorchestrée, le bègue devient sujet d'angoisse, de culpabilité, de frustration, de persécution et de revendication. Comment ce trouble devient-il souffrance ? Comment le guérir ?
A travers plusieurs parties nous essaierons d'approfondir ces interrogations, nous nous pencherons d'abord sur les origines du bégaiement, à quelles instances est-il noué, comment se développe-t-il. Puis nous aborderons la démarche psychanalytique, à travers la cure et deux exemples de cas cliniques.
[...] Histoire d'un bégaiement, MASSON, Paris TABLE DES MATIERES INTRODUCTION 2 SES ORIGINES 3 Oralité 3 Analité 3 Désir 4 II- LE CHEMINEMENT ANALYTIQUE 5 La cure 5 Le cas de Pascal : une élaboration œdipienne difficile 5 Le cas de Sonia :un sujet bâillonné par la culpabilité 6 CONCLUSION 7 BIBLIOGRAPHIE 8 TABLE DES MATIERES 9 ANZIEU A. Le corps fantasmatique du bègue in Psychanalyse et langage, Dunod p.209 ANZIEU A. Le corps fantasmatique du bègue in Psychanalyse et langage, Dunod p.210 ANZIEU A. Le corps fantasmatique du bègue in Psychanalyse et langage, Dunod p.210 FABRE N. Bégayer, des cailloux plein la bouche, Fleurus p.73 FABRE N. Bégayer, des cailloux plein la bouche, Fleurus p.73 ANZIEU A. [...]
[...] Après vingt-quatre séances d'analyse, Sonia a retrouvé une parole libre. Pour ce cas-là, la parole empêchée de Sonia s'inscrit sur le registre de la perte intolérable et aussi sur la culpabilité indicible et l'insignifiance de toute parole. En effet comment prononcer l'imprononçable, une parole faisant lieu de vérité, mais une vérité avouant la faute. Sonia s'identifie à l'objet perdu et partage sa culpabilité. La disparition de son père étant obscure et à moitié cachée par sa mère qui de ce fait en interdit l'accès. [...]
[...] Cette conversion physique se loge dans une région prégénitalement érotisée, celle servant au langage. Nous sommes garant de notre parole, seulement parfois certaines personnes en perde le contrôle, ou alors décide de la garder car elle peut se révéler honteuse. Nous finirons avec un exemple, celui de Jeannette rapporté par A. ANZIEU, Jeannette à 40 ans, elle bégayait étant petite et était constipée, elle raconte que sa maman lui mettait tout le temps des suppositoires et pendant sa toilette intime elle enfonçait douloureusement ses doigts dans son sexe. [...]
[...] Malheureusement, Pascal part en vacances et quand il revient tous ses anciens symptômes ont réapparu. Il dit que quand ça ne vas pas il a envie de dormir, la psychanalyste va alors lui expliquer, en lui rappelant les châteaux qu'il dessinait, qu'il est enfermé, que les mots sont comme enfermés en lui, et que lui il a envie de s'enfermer dans son sommeil et d'être comme un bébé qui fait pipi au lit, qui ne parle pas et qui n'apprend pas, mais qu'il y a une part de lui qui ne régresse pas et qui essaie quand même de parler. [...]
[...] Ce qui montre le bégaiement comme expression d'un interdit sur la parole qui fait sens. CONCLUSION Non seulement nous avons pu voir que le bégaiement trouvait ses racines dans des causes beaucoup plus profondes et latentes qu'un simple trouble neurologique mais aussi qu'il pouvait se soigner et même totalement disparaître. Nous n'avons pas la prétention de dire que nous avons totalement éclairci les interrogations rattachées à cet objet de langage mais nous avons essayé de vous livrer une approche plus compréhensive de ce trouble trop souvent pris à la légère. [...]
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