La communication est la « transmission d'un message par un émetteur à un récepteur, à travers un certain canal, et grâce à une activité de codage de l'information » (Jean-Claude ABRIC, Cours Magistral L3, 2008). L'émetteur va traduire le message qu'il souhaite communiquer en un langage compréhensible : il effectue une opération de codage. Le récepteur doit donc effectuer une opération de décodage qui va lui permettre de s'approprier et comprendre le message.
Les personnes autistes se heurtent à ces procédés d'encodage et de décodage, car ils ont du mal à saisir la relation entre les symboles et le contexte ; pour eux, cette relation n'est pas palpable, est invisible, donc n'existe pas (...)
[...] Ce clivage est la conséquence de la division de l'objet : certaines parties du Moi ont des affinités avec une partie de l'objet et d'autres parties du Moi avec d'autres parties de l'objet ; la division de l'objet fait donc tomber le self en morceaux. Le démantèlement n'est pas irréversible, mais il prive l'enfant de beaucoup d'expériences maturatives. Les objets se réduisent donc à expérimenter à leur surface, et qui n'ont pas à une surface ; un autiste ne percevra pas Le rapport au temps sera lui aussi perturbé. passé ni d'anticipation du futur. des qualités sensorielles que l'on peut de contenance. Le self se limite lui aussi l'objet comme ayant plusieurs dimensions. [...]
[...] Rappelons qu'il y a différentes explications causales de l'autisme : Génétique / biologique Environnementale Sociale Plurifactorielle En fonction des hypothèses, plusieurs prises en charge existent (intégration scolaire, hôpital de jour et IME, SESSAD, psychothérapies, ateliers éducatifs ) Selon nous, l'explication ne peut pas être seulement génétique ou biologique, car si c'était le cas, les enfants autistes ne pourraient pas progresser comme beaucoup le font, grâce à des activités L'explication ne peut être seulement environnementale, car à ce moment là nous réduirions l'autisme à un traumatisme sans prendre en compte d'autres facteurs comme par exemple qu'il y ait des frères et sœurs autistes (en effet on sait que l'autisme implique plusieurs gènes de vulnérabilité). La cause ne peut être seulement sociale car on sait que l'autisme implique des évènements pré et postnataux. Pour nous, la cause est plurifactorielle. Toutes ces hypothèses sont nécessaires pour éclairer ce fonctionnement complexe. Après, la question que nous pouvons nous poser est : L'expression des symptômes dépend-elle de la cause ? [...]
[...] Cette dimensionnalité spatiale permet au sujet d'avoir une représentation du monde. Grâce à cette représentation du monde peut se constituer la géographie du fantasme. La géographie du fantasme ce sont les différents espaces psychiques qui se constituent pour le sujet au cours de son développement. Ces espaces conditionnent son monde interne et son appréhension du monde extérieur. Meltzer décrit quatre compartiments (ou champs) de la géographie du fantasme : intérieur du self extérieur du self intérieur des objets extérieur des objets Les enfants autistes ont une difficulté à différentier ces quatre champs de la géographie du fantasme ce qui entraverait leur développement. [...]
[...] Malgré les changements de classification, les critères diagnostiques n'ont que peu changé. Dans le DSM IV (1994) il est question de troubles du spectre autistique (car il y a plusieurs niveaux d'atteinte) où l'autisme de Kanner, le syndrome d'Asperger et l'autisme de haut niveau sont distincts. Selon la CIM 10, l'autisme est une maladie appartenant envahissants de la personnalité (classé dans les psychoses). aux troubles À ce jour, l'autisme est considéré comme un handicap. 2)Qu'est-que l'autisme ? Selon le DSM IV, l'autisme est une maladie appartenant aux troubles envahissants du développement. [...]
[...] Mais lorsqu'ils s'aperçoivent que ce n'est pas le cas, il y a absence de 9/10 LA PSYCHOLOGIE DES ÉTATS AUTISTIQUES ET DE L'ÉTAT MENTAL POST-AUTISTIQUE la fonction contenante de la mère et ils changent ainsi d'objet préférant à la mère un objet immuable, qui changera pas. IV. Conclusion Meltzer, dans Exploration dans le monde de l'autisme théorise des observations. Il ne travaille pas seul mais accompagné d'autres psychanalystes (J. Bremner, S. Hoxter, D. Weddell et I. Wittenberg) qui l'aident à analyser les enfants autistes. Meltzer s'est appuyé sur des théories préexistantes, tout en apportant de la nouveauté dans sa vision de l'autisme, c'est pour cela qu'il nous a paru important, voire capital de se pencher sur ces théories et de les expliquer brièvement. [...]
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