L'angoisse, au même titre que la souffrance, accompagne normalement la vie humaine. Elle est donc inhérente à la vie psychique de n'importe quel sujet et est même considérée comme signe de bonne santé mentale. En effet, elle est la conséquence logique et naturelle de situations angoissantes. C'est dans la capacité à gérer les angoisses qui se présentent à lui qu'on pourra apprécier le fonctionnement psychique d'une personne.
L'angoisse a de plus une fonction de signal pour le moi, car elle l'alerte des éventuelles situations de dangers auxquels il peut être confronté.
Les manifestations d'angoisses prennent diverses formes pouvant être décrites plus ou moins précisément et passant souvent par des manifestations corporelles des plus discrètes aux plus spectaculaires. Ces manifestations sont autant d'expressions d'angoisses propres à chaque sujet. Elles témoignent aussi du fonctionnement psychique du sujet et on peut dire qu'il existe autant de formes d'angoisse que de sujets angoissés.
Cependant on différenciera l'angoisse de la peur et de l'effroi :
La peur est éprouvée devant un danger réel, objectif. Elle fonctionne comme un signal mettant en œuvre différents processus physiologiques qui vont permettre au sujet soit de faire face et de se battre, soit de fuir.
L'effroi est éprouvé devant un danger objectif, mais le sujet est paralysé et impuissant. Il est réellement en danger d'être détruit par ce qui le menace et ne dispose d'aucun moyen de combat ou de fuite.
L'angoisse quant à elle, est éprouvée face à un danger interne. Selon Freud, l'angoisse névrotique est ressentie face aux exigences pulsionnelles. Ces exigences sont considérées comme dangereuses dans la mesure où elles placent le moi devant le risque de perdre l'amour de l'objet.
[...] Cette forme de perte est en corrélation avec l'angoisse de chute sans fin, et l'angoisse d'anéantissement. Dans un second temps, l'angoisse de perte s'oriente en direction de la position dépressive relative à un objet qui est considéré comme vital par le sujet. Selon M. Klein, la position dépressive du bébé s'articule au deuxième semestre de la vie, le moi du bébé va s'unifier, il va petit à petit construire une idée de lui unifié et va comprendre qu'il existe d'autres facteurs autour de lui, à cet égard, l'angoisse est de perte, de deuil de l'objet. [...]
[...] L'objet, et au- delà, le monde est scindé en deux parties disjointes. L'une est porteuse des bons aspects de l'objet, sur lesquels le sujet peut s'appuyer, et l'autre renferme ses mauvais aspects. Ce mécanisme de défense rend compte de la non-élaboration de la position dépressive qui rassemble les bons et mauvais aspects du même objet. Déni Il s'agit de l'impossibilité d'accepter une partie de la réalité potentiellement dangereuse ou douloureuse pour le moi. Ce terme est employé par Freud dans le sens d'un refus de reconnaitre la réalité d'une perception traumatisante. [...]
[...] Ce mécanisme intervient lorsque le refoulement échoue. Il atteint la temporalité, mais se différencie du déni, car il n'est pas aussi radical. On peut le situer à mi-chemin entre la dénégation, qui porte sur la représentation maintenue à distance, et le déni, qui porte sur la réalité même de la perception. Défenses et différence des sexes Refoulement Décrit par Freud dès 1895, ce mécanisme de défense est étroitement associé à la formation de l'inconscient. Toute représentation est associée à une certaine quantité d'énergie psychique son investissement que Freud désigne comme quantum d'affect. [...]
[...] Tour à tour, l'enfant aimerait ressembler à son père et à sa mère. Il dépassera ce mécanisme quand il sera en mesure de se dissocier du monde qui l'entoure et d'intégrer comme siens ses propres traits de caractère. L'identification projective est un processus qui consiste dans la communication, en direction d'autrui, des états affectifs et émotionnels du sujet qui se débarrasse d'un contenu mental intolérable en le projetant dans un objet. Il pénètre à l'intérieur d'un objet pour en prendre possession et pour le dégrader. [...]
[...] L'angoisse quant à elle, est éprouvée face à un danger interne. Selon Freud, l'angoisse névrotique est ressentie face aux exigences pulsionnelles. Ces exigences sont considérées comme dangereuses dans la mesure où elles placent le moi devant le risque de perdre l'amour de l'objet. Le risque de perdre cet amour repose, selon Freud, sur une double expérience : L'une, d'ordre phylogénétique, exposée dans Vues d'ensemble sur les névroses de transfert, texte dans lequel Freud avance l'idée que l'espèce humaine a vécu un traumatisme. [...]
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