La dépendance est une pathologie répandue qui peut se développer dans de nombreux cas, divers et variés. A l'instar des dépendances de drogue ou d'alcool, certaines sont plus difficiles à diagnostiquer dans la mesure où elles n'affectent pas directement les personnes d'un point de vue biologique. C'est par exemple le cas de la dépendance aux jeux d'argent. Ce n'est que récemment que l'on a découvert les conséquences physiques de ce type de dépendance, permettant ainsi de confirmer son existence d'un point de vue scientifique. Mais cette dépendance engendre de nombreux troubles du comportement sur le sujet atteint et des psychanalystes ont réussi à dégager une liste de critères permettant de diagnostiquer cette pathologie.
C'est principalement en nous appuyant sur ces critères que nous pourrons tenter d'analyser le comportement d'un joueur pathologique du point de vue sémiotique. Notre analyse sera également basée sur la description de ce comportement pathologique que présentent deux articles : l'article « Jeu pathologique » de l'encyclopédie Wikipédia, et un article du psychanalyste et psychothérapeute François de Vernal.
Nous décrirons dans un premier temps la narrativité impliquée par le processus du jeu, chez un joueur quelconque puis chez le joueur pathologique. Puis, dans un second temps, nous examinerons plus précisément les troubles actantiels liés à cette pathologie, modifications apparentes de l'objet de valeur et de l'actant-sujet.
[...] Il est certain que le sage fermera la porte à une prochaine tentation. Mais hélas, pour celui qui remettait sa vie en question, qui avait soif de nouvelles passions, la tentation est là. Le chemin de la fuite s'ouvre. Cette première phase euphorique, si elle se poursuit, entraîne une surestimation de ses possibilités: le monde est à lui, il lui appartient. Plus de problème, le jeu est la maîtresse ou l'amant suprême. Il répond à l'attente d'un monde impossible, libéré de toutes contraintes. [...]
[...] Septembre 1998 (Extrait du Diagnostic and statistical manual of mental disorders (DSM-IV), p et 618) Ces critères sont extraits du Diagnostic and statistical manual of mental disorders (se reporter aux annexes 1 et 2). Ces deux articles constituent les annexes 1 et 2. Se reporter aux critères diagnostiques du DSM-IV pour le jeu pathologique (voir annexes 1 et 2). Se reporter à l'article Jeu pathologique de l'encyclopédie Wikipédia (annexe 1). Ibid.(annexes 1 et 2). Ibid. (annexes 1 et 2). A. J. [...]
[...] Mais ce devoir est également vital dans la mesure où le jeu peut effectivement conduire à une certaine destruction du sujet pathologique. En revanche, l'actant dépendant est soumis à une autre modalité : celle du /vouloir/, le joueur ayant effectivement un très grand désir de jouer. Ainsi, les modalités de ces deux actants vont entrer en conflit car elles vont se placer en position de contradiction. Pour décrire cette incompatibilité entre ces deux actants, nous pouvons nous appuyer sur la confrontation des modalisations déontiques et boulestiques que propose Algirdas Julien Greimas[7]. [...]
[...] Symbiose tragique entre l'homme et la machine. Fébrilité, destin unique et béatitude Détaché du commun, de l'ordinaire, une fébrilité le gagne entre les périodes de jeu. Cette surestimation tue le sens de la réalité, le salaire devient trop bas, les problèmes familiaux sont dérangeants. Les besoins financiers pour alimenter ce veau d'or font oublier les obligations les plus élémentaires. La porte est ouverte pour descendre dans le gouffre de l'enfer en s'imaginant parfois atteindre le nirvana. Abdication de la personnalité; soumis au destin, le joueur s'imagine paradoxalement, dans cette phase, avoir un destin unique qui le privilégiera en lui apportant la chance. [...]
[...] Ainsi, la sanction elle-aussi devient double. Dans un premier cas, cette sanction pourra être positive, apportant l'épreuve glorifiante, car le programme sera clôturé par le schéma : S ( O Où le sujet sera conjoint à son objet de valeur. L'état final sera euphorique. Cette sanction positive peut recouvrir deux cas concrets : tout d'abord le joueur dont l'objet de valeur était le gain et qui est donc satisfait de l'avoir obtenu à la fin de la partie ; mais il pourra également s'agir d'un joueur qui n'aura pas gagné d'argent mais qui sera tout de même satisfait puisque son objet n'était pas le gain mais le jeu en lui-même. [...]
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