Détresse psychologique, confinement, enquête de février 2021, Covid-19, population à risque, congés imposés, soutien social, dégradation financière, isolement social
Plusieurs facteurs ont été envisagés par l'enquête pour expliquer la survenue d'un état de détresse psychologique pendant le confinement. La première d'entre elles est l'âge de l'individu. En effet le tableau 1 souligne que la population en détresse psychologique est majoritairement des adultes âgées entre 25 et 34 ans (représentant près d'un tiers de la population en détresse psychologique). Ce qui est assez surprenant puisque la population la plus à risque est celle des 60 ans et plus comme le souligne le graphique 1 (les personnes de 60 ans et plus représentent 85% des hospitalisations).
[...] Analyse de la détresse psychologique pendant le confinement, à partir d'une enquête de février 2021 Présentation des facteurs influençant la détresse psychologique Plusieurs facteurs ont été envisagés par l'enquête pour expliquer la survenue d'un état de détresse psychologique pendant le confinement. La première d'entre elles est l'âge de l'individu. En effet le tableau 1 souligne que la population en détresse psychologique est majoritairement des adultes âgées entre 25 et 34 ans (représentant près d'un tiers de la population en détresse psychologique). [...]
[...] Un autre facteur explicatif de la détresse psychologique est l'isolement. En effet, les personnes disposant d'un soutien social faible représentent 46% de la population en détresse soit près de la moitié. Cependant, il est à remarquer que le tableau 1 ne permet pas de dégager si le nombre de personnes dans le foyer pendant le confinement est un facteur favorable ou défavorable en état de détresse psychologique. Que le foyer soit composé d'une personne ou de 4 (et plus), la proportion dans la population en détresse psychologique reste pratiquement inchangée. [...]
[...] Cependant il aurait été intéressant de recourir aux CSP pour témoigner des différences dans la détresse psychologique entre les catégories socioprofessionnelles. En effet, l'enquête ne permet pas de savoir si la condition étudiante ou si le fait de télétravailler (par exemple) est un facteur explicatif à la survenue d'une détresse psychologique. De plus, l'enquête est administrée par internet, ce qui pose le problème de l'access panel et d'un taux de non-retour élevé différent selon les CSP. Par ailleurs, l'enquêté est en proie à un fort effet de légitimité dans la mesure où les enquêtés sont interrogés sur leurs particularités mentales, ce qui conduit à un taux de non-réponse important (« les répondants avaient la possibilité de refuser de répondre à certaines questions »). [...]
[...] Sources : Questions d'économie de la santé, Détresse psychologique pendant le premier confinement lié à la Covid-19 : des facteurs de vulnérabilité spécifiques aux personnes vivant avec une maladie chronique ou un handicap, n° 255 - février 2021. [...]
[...] Toutefois la régression logistique permet d'établir une relation entre le nombre de personnes et la survenue d'une détresse psychologique : plus le logement est peuplé, plus la survenue d'une détresse psychologique au cours du confinement est importante pour 2 et 3 personnes contre 1,4 pour 4 personnes et plus par rapport à un logement composé d'une seule personne, toutes choses égales par ailleurs). De plus on constate que la situation vis-à-vis de l'emploi n'influence pas sur la survenue de détresse psychologique au cours du confinement, toutes choses égales par ailleurs. Que l'individu ait une situation professionnelle stable, soit au chômage ou mis en arrêt de travail/congés imposés, ils disposent tous de la même probabilité de la survenue d'une détresse psychologique au cours du confinement toutes choses égales par ailleurs. [...]
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