La définition du mot "désir" est un sentiment naturel de profond manque, d'insatisfaction, une envie de quelque chose qu'on ne possède pas. Mais vouloir satisfaire tout ce dont on manque, c'est chercher quelque part une plénitude, une entière satisfaction, le bonheur en soi.
L'expression "bonne règle de vie" admet deux sens : une règle qui nous mènerait tout droit au bonheur, et ce qui est moralement "bon". Ainsi, le problème posé demande une réponse à la question : Est-ce que satisfaire tout ses des désirs soit combler tous ses manques est-ce un principe qui permet de mener justement sa vie?
[...] Un homme qui ne passe pas au feu rouge agit certes, selon son devoir, mais il désir en fait ne pas payer d'amande et pourtant on ne le qualifierait pas de moral, car il n'agit pas selon le respect de la loi morale. Il est légitime de limiter ses désirs. Nous pouvons, certes, désirer et accomplir nos désirs, mais dans une certaine mesure. On ne peut pas atteindre le bonheur en désirant tout accomplir. Ceci est aussi valable sur le plan moral. L'homme doit être capable lui-même de savoir ce qui est bon ou pas bon Il doit ainsi contrôler ses désirs afin d'éviter les répercussions possibles à l'égard d'autrui. Mais nos désirs ne sont-ils pas dépendants de notre éducation ? [...]
[...] De fait, il est légitime de satisfaire tous les désirs naturels comme boire ou manger, tout comme satisfaire des désirs complémentaires à ceux qui nous sont naturels. On imagine par exemple désirer manger de bonnes choses ou boire de bons vins. Ainsi, l'homme ne peut que satisfaire des désirs compatibles à lui-même et non désirer sans réflexion, car le principe de vouloir tout satisfaire n'est pas une bonne règle de vie, dans le sens ou il ne vivra pas forcement heureux. Mais le désir ne peut-il pas devenir une nuisance pour autrui ? [...]
[...] On peut désirer ce que désire l'autre et ainsi le désir de quelqu'un peut entrainer un autre désir. On peut dire que le désir est toujours un désir antérieur. Autrement dit, on est esclave du désir d'autrui. On mène en quelque sorte un combat virtuel avec les autres. D'autre part, comme l'expression bonne règle de vie peut prendre le sens de ce qui est moralement bon, le désir d'un individu peut parfois outre passer la valeur morale. Ainsi, il s'agit d'agir selon le devoir universel, conforme aux valeurs de chacun. [...]
[...] En ce sens, le fait d'accomplir tous ses désirs n'est pas la fin en soi pour parvenir au bonheur. L'homme ne serait jamais serein et serait continuellement en quête. Or le bonheur suppose d'être épanoui. Il n'existe pas de pleine satisfaction ; celle-ci est du moins de courte durée et n'existe que dans la fiction. D'ailleurs, c'est ce que l'on peut par exemple lire dans le roman de Thomas Smore, Utopia où sont prônés la tolérance et le respect de la liberté et où est décrite l'ile d'Utopie : un monde qui repose sur la propriété collective et où l'on mène une vie sans monnaie. [...]
[...] Il semble avoir une influence sur la psychologie, les actions de l'individu. On peut ainsi parler de pulsions. D'ailleurs, Freud définit le désir comme l'essence même de l'humanité et de notre psychologie. Selon lui, le concept de pulsion a une origine particulière. La pulsion est d'origine somatique, corporelle, et elle grandit dans notre esprit, qui doit, pour obtenir satisfaction, atteindre l'objet du désir. On comprend ainsi le désir comme le fondement de notre conscience, c'est aussi le moteur de notre existence En ce sens, le désir nous fait vivre. [...]
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