Le démarrage de l'exposé est imminent. L'angoisse est en vous. Vous avez la gorge nouée, l'estomac contracté, les mains froides ou moites, les membres raides, le souffle court, le rythme cardiaque accéléré ; vous êtes parcouru de tremblements ; votre cerveau, mal oxygéné par une respiration haletante vous procure une impression de vide ; vous êtes au bord du trou noir. Il ne s'agit pas d'un film d'horreur, mais d'une sensation connue de tous ceux qui ont eu à affronter un public.
Lorsque l'on évoque les facteurs corporels qui entrent en jeu ici, il s'agit de la tenue, des gestes, du mouvement, du regard, de la respiration, de la voix, du bien-être ou du malaise physique. Et la façon la plus aiguë par laquelle votre corps se manifeste est la sensation de trac que vous devrez surmonter, du début à la fin de votre prestation.
[...] Faites quelques rotations très légères de la tête pour décontracter le cou. Bref ne vous enfermez pas dans une rigidité défensive, vous risquez de vous y asphyxier. Ces conseils de travail sur votre corps ne prennent un sens que si vous essayez de vous entrainer concrètement. Il n'est pas nécessaire d'attendre le jour de l'exposé pour pratiquer la respiration de détente. Si vous êtes bien rodé, cela se fera aisément le jour de votre prestation. Tirer parti de trac Avoir peur devant la perspective de parler face à un groupe peut être un facteur positif dans la mesure où la prise de conscience des obstacles qui se présentent peut amener à vouloir les surmonter et à s'y préparer. [...]
[...] Sauf cas de sadisme pathologique, il est là pour vous aider, non pour vous accabler. Et, s'il vous adresse des critiques ou des remarques, il fait simplement son métier et ne cherche pas à vous terroriser. Vous avez donc parlé à votre raison et relativisé la situation ; cependant votre corps reste tendu et vous n'êtes pas au mieux de vos capacités physiques. Ce handicap risque de nuire à votre prestation, affectant votre souffle, votre voie, votre mobilité et votre vivacité intellectuelle. [...]
[...] Veillez à ne pas vous contracter et à laisser vos membres le plus souples possible. En position allongée, vous pourrez vérifier la bonne exécution de cet exercice respiratoire en mettant un objet (livre, cendrier ) sur votre ventre ; vous devez le voir de soulever pendant la phase d'inspiration et redescendre pendant l'expiration. En situation assise, vous pouvez également pratiquer la respiration abdominale ; mettez vos mains croisées sur votre ventre, elles vous permettront de vérifier la bonne orientation de l'aire que vous inspirez. [...]
[...] Utilisez-la donc, avant l'exposé, pour vous décontracter. Pendant votre prestation elle- même, cherchez des moments propices pour caser quelques respirations abdominales lorsque vous écrivez au tableau ou lorsque vous laissez un temps de pause pour que vos auditeurs prennent des notes. Faire vivre son corps Que ce soit avant ou pendant l'exposé, le trac peut imprimer une certaine raideur à votre corps et une crispation de vos membres. Donc, parallèlement à une respiration ample et relaxante, vous pouvez vous détendre en faisant bouger votre corps. [...]
[...] Vous avez relevé le défi ; il vous faut donc réussir. Etre à l'écoute de votre trac, c'est vous contraindre à être vigilant face aux difficultés que vous avez identifiées et prendre les mesures pour y répondre. Vous mettrez donc toutes les chances de votre côté en étant : Au point sur le contenu ; A l'aise dans votre corps ; Attentif à votre public ; Et les exposés se multipliant, vous pourrez vous forger, vous-même, votre stratégie de maitrise du trac. [...]
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