En psychanalyse, ce concept est au fondement de la théorie de la sexualité. Le premier pas décompose la pulsion sexuelle en pulsions partielles élémentaires et démontre l'importance de la sexualité infantile. Selon Freud, il apparaît qu'il n'y a pas lieu de partager la pulsion sexuelle entre les versants somatiques et psychiques. Au contraire, il lui semble qu'elle se répartit sur ces deux versants et entre eux et que c'est une position frontière qui la définit au mieux.
D'ailleurs, Freud définit la pulsion comme « un concept limite entre le psychique et le somatique ». Il s'agirait d'une poussée irrépressible, d'origine interne, à laquelle il est impossible d'échapper. Les pulsions ne sont donc ni psychiques ni corporelles mais se trouvent à la limite des deux domaines : elles traduisent les exigences biologiques dans le psychique (...)
[...] Ce qu'il importe surtout dans notre travail c'est de souligner le fonctionnement individualiste, anarchique des pulsions partielles qui, au départ ne visent rien d'autre que le plaisir d'organe. Par là, les pulsions méritent la dénomination de pulsions partielles. Elles sont donc à la fois partielles parce qu'elles sont reliées à des zones corporelles séparées et parce que leur fonctionnement vise à une satisfaction isolée. Le développement libidinal fait passer cette organisation initiale autonome à des formes de plus en plus organisées où les pulsions partielles prennent place pour se subordonner en fin de compte, à la puberté, au primat de la génitalité. [...]
[...] L'enfant devra se détacher de ses excréments tout comme il devra se détacher du sein maternel. A chaque répétition de l'action, celle-ci présentera un caractère hautement sexuel puisqu'elle lui fera remémorer un plaisir déjà vécu mais cette fois-ci, de manière détachée du besoin. Il faut savoir que l'enfant n'éprouve aucun dégoût devant ses excréments qu'il considère comme faisant partie de son corps ; il s'en sépare à contrecoeur et s'en sert comme premier cadeau pour distinguer les personnes qu'il apprécie. [...]
[...] Le premier temps sexuel est celui où l'enfant expérimente la séparation en lien avec l'objet premier qui semblait le compléter et qui est le sein. Au début, la satisfaction de la zone érogène était sans doute associée à la satisfaction du besoin alimentaire. L'activité sexuelle va donc s'étayer sur une des fonctions servant à la conservation de la vie qui ne s'en affranchit que plus tard. L'action de suçoter peut donc être qualifiée de sexuelle dans la mesure où elle s'effectue dans la recherche d'un plaisir déjà vécu et désormais remémoré. [...]
[...] La théorie des pulsions dans la conception freudienne Définition de la notion de pulsion : En psychanalyse, ce concept est au fondement de la théorie de la sexualité. Le premier pas décompose la pulsion sexuelle en pulsions partielles élémentaires et démontre l'importance de la sexualité infantile. Selon Freud, il apparaît qu'il n'y a pas lieu de partager la pulsion sexuelle entre les versants somatique et psychique. Au contraire, il lui semble qu'elle se répartit sur ces deux versants et entre eux et que c'est une position frontière qui la définit au mieux. [...]
[...] C'est d'ailleurs la fixation telle qu'elle est exposée dans ce second temps, qui nous intéresse plus particulièrement afin d'expliquer de quelle manière les pulsions partielles sont susceptibles d'évoluer. Dans un troisième temps, le courant libidinal fixé se comporte par rapport aux fonctions psychiques ultérieures comme un courant appartenant au système de l'Inconscient, c'est-à-dire comme un courant refoulé. Pour Freud, ce sont les représentants psychiques des composantes pulsionnelles ayant fait l'objet d'une fixation qui succombent au refoulement. De la même manière, c'est au point même des fixations auquel la libido a régressé que fait retour le refoulé. [...]
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