La théorie constructiviste de Jean Piaget

Résumé du document

Cours de Psycholinguistique sur la théorie constructiviste de Jean Piaget.

Extraits

[...] On lui demande alors s'il y a toujours la même chose de pâte des deux côtés. Bien entendu, le matériel et la manipulation ne sont pas quelconques. Ils ont étaient choisis de façon à permettre un constat relatif à une question que le psychologue se pose dans le cadre d'une certaine problématique. Ces jeux sont présentés à des enfants d'âges différents et la comparaison des observations faites à des âges successifs constitue le principe même de la méthode génétique. Le but est surtout de suivre la démarche de l'enfant, son raisonnement, la structure de sa logique, qu'il réussisse ou qu'il échoue, que ses réponses soient exactes ou erronées. [...]

[...] Il faut y inclure aussi l'éducation délivrée par la famille et l'école. Pour Piaget, ces facteurs sociaux sont nécessaires à l'achèvement des structures de l'intelligence mais ils n'en constituent pas la source. Pour assimiler les apports de l'expérience sociale ou physique, l'enfant doit disposer des structures mentales rendant possibles cette assimilation. L'équilibration : Piaget qualifie de disparates les trois facteurs précédents, en ce sens que leur énumération ne suffit pas à expliquer le fait que l'évolution intellectuelle soit une évolution dirigée. [...]

[...] Un schème est l'organisation d'une action, sa structure qui est transférable, généralisable d'une situation à une autre, semblable ou analogue. Le passage du réflexe au schème-réflexe se fait par intégration au réflexe d'éléments sensori-moteurs nouveaux et jusque-là indépendants : c'est le processus d'assimilation. En s'appliquant à des objets nouveaux, le schème tend à s'enrichir de nouvelles structures d'action, rendues nécessaires par les différences existant entre ces objets nouveaux et ceux qui avaient servi antérieurement à l'édification du schème. Le sujet n'est d'ailleurs sensible aux stimuli nouveaux que dans la mesure où il dispose de schèmes susceptibles de les assimiler. [...]

[...] Puis il arrête pendant un moment d'agir directement sur la boite et on l'observe en train de mimer l'ouverture de cette boite avec sa bouche; cette activité symbolique va lui permettre par accommodation d'introduire son doigt dans la fente car il aura compris comment ouvrir cette boite : il y a invention. Le mécanisme de l'invention réside dans une mobilité et une spontanéité plus grandes des schèmes. Du fait d'un fonctionnement plus rapide, les schèmes qui étaient jusque là moteurs s'intériorisent en schèmes mentaux et comme 9 PSYCHOLINGUISTIQUE l'enfant est capable de les assimiler les uns aux autres, il peut mettre en place des combinaisons mentales. Ainsi, avec l'invention, les essais qui jusqu'à lors étaient matériellement visibles deviennent invisibles puisqu'intériorisés. [...]

[...] Il est important de noter que cette contrainte ne s'applique qu'aux objets rouges. S'ils ne sont pas rouges, ils peuvent être de n'importe quelle forme pour entrer dans la catégorie. 7 éléments tombent sous le concept : carré rouge et tous les autres éléments non rouges CONDITIONNELLE 1 PSYCHOLINGUISTIQUE La règle biconditionnelle (SI ALORS) : Si l'objet est rouge alors il doit être un carré et s'il est carré alors il doit être rouge. Ainsi les objets qui ne sont pas rouges et qui ne sont pas des carrés entrent-ils dans la catégorie 5 éléments tombent sous le concept : carré rouge et tous les éléments qui ne sont pas ni carrés et ni rouges. [...]