Cours de différentiel
Les premières tentatives de construction de tests visent pour la plupart à répondre à des besoins sociaux, et cette réponse dépend étroitement de la manière dont les différences interindividuelles sont alors étudiées par les psychologues.
A la fin du 19ème siècle, il n'existe que des psychologies "nationales". Trois sont déjà bien établies, la psychologie française, la psychologie allemande et la psychologie anglaise.
Une quatrième, dont le rôle sera déterminant dans le développement des tests, est en voie de constitution, c'est la psychologie américaine. La façon dont ces psychologies s'intéressent aux différences individuelles est très variée.
[...] Le cadre théorique qui sous-tend ce test s'appuie sur cette définition de l'intelligence : c'est "un style propre à chaque individu, caractérisé par sa façon de résoudre les problèmes et de traiter l'information". Cette définition trouve ses fondements dans la neuropsychologie et la psychologie cognitive et distingue deux sortes de processus mentaux : les processus séquentiels et les processus simultanés. Pour étayer cette distinction, les auteurs se réfèrent aux travaux de neurologues comme Luria qui situait le siège du traitement "successif" de l'information dans les régions fronto-temporales du cerveau et le traitement simultané dans 62 les régions pariéto-occipitales. [...]
[...] L'utilisation des tests dans une perspective d'affectation est de nature très différente. Ce mode d'utilisation se rencontre essentiellement dans les domaines de l'éducation (sélection scolaire) et du travail (recrutement). On considère alors que le test fournit des informations qui, généralement combinées à d'autres, permettront de décider de l'affectation des individus à des formations ou des emplois particuliers. Par exemple, on a montré qu'un pilote de chasse efficace doit avoir une personnalité avec une composante paranoïaque plus importante que la moyenne (sans être pathologique évidemment). [...]
[...] Ce niveau de développement cognitif est évalué par une caractéristique, le stade, dont on sait qu'elle est transitoire. En cela, le stade est comparable à l'âge mental, mais il se distingue du QI, qui caractérise le sujet de façon relativement stable Ce type de test est basé sur une théorie explicite du développement cognitif. Le comportement du sujet peut donc être interprété par rapport à cette théorie. L'existence de cet arrière plan théorique précis évite d'avoir à définir la standardisation de la passation du test de façon aussi étroite qu'avec les épreuves plus empiriques. [...]
[...] Le sujet doit toucher du doigt une série de dessins d'objets familiers dans l'ordre dans lequel le psychologue les a nommés. Echelle des processus simultanés : fenêtre magique : L'enfant doit identifier une image que le psychologue fait apparaître en la déplaçant lentement à travers une fenêtre étroite, de façon qu'elle ne soit jamais entièrement visible. reconnaissance de personnes : L'enfant doit reconnaître sur une photo de groupe, une ou deux personnes dont la photo a été brièvement exposée à la page précédente. [...]
[...] On comprend que Binet ne pouvait être que très critique vis-à-vis des premiers tests. Dans un article publié en 1895, en collaboration avec Henri et intitulé "La psychologie individuelle", il examine les principales réalisations américaines et allemandes et leur reproche d'être à la fois impraticables et incomplètes. Ces tests sont en effet d'un usage peu commode : ils sont longs, ennuyeux et supposent un matériel complexe. Mais ils sont surtout incomplets dans la mesure où ils s'intéressent prioritairement aux processus élémentaires. [...]
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