Les tests en psychiatrie

Résumé du document

Il n'est pas de domaine en médecine où le clinicien n'aspire, par un changement de « point de vue » à recueillir des informations complémentaires qui viendront étayer, confirmer ou infirmer son diagnostic. L'ambition des tests en psychiatrie est d'introduire justement une démarche qui soit radicalement différente de l'approche clinique mais qui, par convergence, puisse contribuer à objectiver la compréhension intuitive de l'état et du devenir mental du patient.

Extraits

[...] obtenus demandent toujours à être interprétés. Au Wechsler le même Q. I. global n'a pas la même signification chez deux individus, dont l'un présente des scores partiels homogènes et une variabilité intersubtest faible alors que l'autre présente un décalage important entre les résultats des deux échelles ou à l'intérieur d'une échelle une note aberrante par rapport aux autres. Le pattern de chaque individu requiert donc une analyse qualitative. Autres tests communément employés Les tests de vocabulaire dont Binois et Pichol ont établi un modèle pour adultes sont utilisés pour l'appréciation des niveaux de développement. [...]

[...] Compréhension (sorte d'épreuve de bon sens). Mémoire immédiate des chiffres. Raisonnement arithmétique. Similitudes (trouver une ressemblance d'essence ou à défaut superficielle entre deux mots). L'arrangement d'images (remettre en ordre une série d'images racontant une courte histoire). Complètement d'images (découvrir dans un dessin incomplet la partie manquante). Cubes de Kohs (reconstitution d'une figure à l'aide de cubes colorés). Assemblage (puzzles). Code (transcrire des chiffres en signes, c'est-à-dire associer certains symboles à d'autres symboles). Vocabulaire (définition de mots). [...]

[...] Il s'agit par l'évaluation d'un acquis ou d'un existant de déterminer ce qui est potentiel, de prévoir ce qui peut advenir. D'une part, les tests sont un moyen d'étude scientifique du comportement et à ce titre, ils intéressent le psychiatre par leur portée théorique car ils permettent de valider certaines corrélations, d'analyser certains aspects du comportement, de vérifier certaines hypothèses sur les comportements pathologiques. D'autre part, ils sont un moyen de mieux connaître un malade donné, et le psychiatre leur demande d'ajouter plus de précision à son examen clinique. [...]

[...] Des tests comme le Progressive Matrice de Raven ou le D 48 sont saturés en faveur G à peu près à Les capacités d'abstraction, de pensée conceptuelle sont impliquées au premier chef dans ce type de tests. Les Progressive Matrices comportent 5 séries de 12 items. La réponse consiste toujours en un choix d'une figure sur 6 proposées. Ce choix résulte, de la compréhension de la loi qui régit la disposition des éléments les uns par rapport aux autres (similitudes, opposition, addition, soustraction, complémentarité). Le D 48, est un test de dominos répondant aux mêmes principes. [...]

[...] Chaque sub-test est corrigé indépendamment. Les scores bruts sont transformés en notes standard additionnables entre elles, puis la somme de ces notes standard permet en se référant à des tables dont l'élaboration statistique a été très poussée, la lecture directe de trois quotients intellectuels : l'un pour l'échelle complète, l'autre pour l'échelle verbale, le dernier pour l'échelle de performance. L'un des intérêts du W. B. est de permettre l'évaluation de la détérioration mentale. On a constaté, en effet, que le niveau atteint un maximum entre 18 et 24 ans, baisse ensuite progressivement et lentement jusqu'à 60 ans, puis accélère sa chute : c'est la détérioration physiologique. [...]