? L'inconscient est toujours là, des questions se posent quant à la gestion de la libido. Deux modes de prise en charge comme issues possibles : psychanalyse ou psychothérapie.
? Les conditions préalables du choix de la personne ou de la proposition par le professionnel de l'écoute : l'origine et la nature de la demande de soins.
? Leur visée : une visée adaptative par un déplacement de la satisfaction (trouver sa place dans la société) ou le renoncement à la satisfaction (avoir un autre rapport au monde)
? Des effets : la psychanalyse peut conduire à devenir déprimé (relancer alors le désir par le ¼ de tour), un ascète (bizarre !) ou un autre (ne pas oublier la présence et la réaction de l'entourage). Un entre-deux possible ? (Freud : le but final est de « travailler et d'aimer »).
? La technique : Points de rencontre et divergences des deux modes de prise en charge.
? La psychanalyse : un fonctionnement rigide ? Maintien et évolution de la technique depuis Freud au regard de ce que soumet la clinique aux yeux de l'analyste.
? Conclusion : quelques remarques critiques de ces prises en charge (les limites, l'aspect éthique).
[...]
L'inconscient est fait de représentations psychiques. Certaines, sexuelles, sont jugées inacceptables et refoulées par le moi qui n'en veut rien savoir pour ne pas remettre en cause l'homéostasie de l'individu.
Or, l'inconscient freudien se manifeste encore et toujours en raison de cette force psychique qui le nourrit, tant qu'elle n'est pas liée par le langage : la libido. Plus on le refoule, plus l'inconscient tente de s'exprimer (« Chassez le naturel et il revient au galop... ».
De manière parfois insistante et bruyante, la libido dérange souvent les parents, l'école, la société, tous ceux qui aiment l'aspect lisse de leur réalité plutôt que ses aspérités.
Que fait-on de cette libido qui montre son existence ? Tente-t-on de l'ignorer ou la prend-t-on en compte ?
La libido, malgré la force refoulante de l'interdit moïque d'expression, trouvera toujours le moyen d'emprunter un chemin pour se satisfaire. De ce conflit se crée le symptôme en tant que formation de compromis.
La valeur du symptôme : si le sujet tient à cette création en raison de bénéfices dits secondaires ou à titre de prothèse (alcoolisme, toxicomanie), elle peut être en même temps source de souffrance pour le sujet ou / et pour son entourage. Parfois elle ne l'est pas notamment chez certains enfants. Pour leur entourage et ne pas risquer de perdre leur amour, ils acceptent alors de rencontrer un professionnel de l'écoute. S'il y a demande ET acceptation d'une thérapie, une partie du chemin est faite (...)
[...] Avec H. von H. Hellmuth : risque de développer un faux self. (tue le self). Pas étonnant : ici conception castratrice, elle était institutrice de formation. Plutôt visée normative de sa démarche (fabriquer un bon citoyen , au risque d'étouffer son self). Discutable aussi : (le désir de l'analyste, Anna Freud, ancienne institutrice également, déformation professionnelle. Si H. von H. [...]
[...] Avec les enfants c'est plus psychothérapique : essayer d'aider l' enfant à renoncer à une forme de satisfaction, à la déplacer au moins. Conclusion : elle est plus normalisatrice (visée adaptative). Elle serait du côté de l'idéal du moi auquel le moi idéal doit passer. Comment tient- elle compte de la subjectivité de l'enfant ? Avec la psychothérapie, l'analyste serait plus dans le désir de l'entourage du patient, les satisfaire. Mais le symptôme de l'enfant ne serait-il pas en lien avec la position subjective de l'enfant ? [...]
[...] Winnicott : Du côté de l'innovation, de la souplesse. Il a inventé (lapsus) la chute de l'objet , le concept d'aliénation /séparation du grand Autre tout- puissant à ce manque dans l'Autre : A S barré) Il est aussi kleinien : conscient de la collusion originelle mère - enfant. Ici visée non éducative comme avec Mélanie Klein et Anna Freud ou H. von Hellmuth (trois femmes) mais plutôt libératrices. Avec lui, la question n'est pas, d'emblée, de faire perdre le symptôme mais visée d'accès au désir du sujet, faire qu'il fasse la trouvaille qu' il n' y a que le trou qui vaille, le trou dans le symbolique, celui du manque: - lui aussi technique du jeu - mais introduction (lapsus) d'un écart (fonction paternelle) à créer entre la mère et l'enfant (il joue avec l'enfant) ? [...]
[...] Différents auteurs et psychanalystes d'enfants et leur vision de la psychanalyse d'enfant : H. von Hug-Hellmuth : L'analyse doit être pédagogique (inculquer à l'enfant des valeurs morales, esthétiques et sociales) et thérapeutique (libérer les souffrances ) : avant tout une analyse de caractère , une éducation ( ici centration sur des valeurs morales et culturelles alors que Freud propose une auto- éducation par l'analyse qui fasse en fait passer de l'état de nature à celui de culture. Ici reste privilégié le soi de l'individu dans la mesure où on prend en compte les représentations refoulées, puisque nous leur donnons vie par le langage, ce avec quoi l'individu vient au monde. [...]
[...] Un psychisme inconscient nous déterminerait à notre insu, effet structurel d'un refoulement. Les symptômes ne peuvent disparaître que si le refoulement est au moins partiellement levé, si le sujet a accès à ce qui est ordinairement inaccessible. La psychanalyse se préoccupe de la genèse des symptômes morbides et des liens de l'idée pathogène qu'elle veut supprimer. La talking cure en serait le moyen. Dans le fonctionnement de la libre association, d'autres pensées (donnent accès à un savoir inconscient à travers lequel est lisible le désir d'un sujet. [...]
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