Le syndrome frontal

Thèmes abordés

Pharmacie - Santé - Social, syndrome frontal, cortex frontal, dysfonctionnements des lobes frontaux, troubles mnésiques, troubles du comportement, troubles exécutifs

Résumé du document

On peut observer des dysfonctionnements des lobes frontaux :
- Fonctions motrices : hémiplégie, hémiparésie…
- Troubles de l'expression du langage : aphasie de Broca
- Troubles mnésiques : amnésie source, troubles de la récupération, confabulations
- Troubles du comportement/ de la personnalité
- Troubles exécutifs : le syndrome dysexécutif cognitif qui comprend les troubles de la mémoire de travail.

Extraits

[...] En pratique clinique, on utilise une grille pour déterminer les processus altérés. Point de vue psychologique/neuropsychologique - Fonctions exécutives hot : ce sont des tâches ayant des composantes affectives ou émotionnelles - Fonctions exécutives cold : ce sont des tâches essentiellement de nature cognitive. *Dans le cadre du syndrome dysexécutif comportementale, on remarque un manque de perspicacité, une distractibilité, des confabulations, une psychorigité et des persévérations, les patients ne se sentent pas concerné, il y a une réduction des effets, une impulsivité, des désinhibitions, une agressivité, ils ne sont pas concernés par les règles sociales et on remarque aussi une réduction marquée des activités spontanées orientées vers un but (apathie). [...]

[...] On parle de fonctions exécutives au pluriel car un grand nombre de ces fonctions ont été décrites dans la littérature. On peut citer : - Les capacités d'initiation de l'action, ou de mobilisation psychologique. La capacité de contrôle de l'action est en lien avec le monituring qui est le contrôle en cours de tâche (on vérifie que l'on n'est pas en train de faire des erreurs). - La planification : les lobes frontaux sont impliqués dans la construction d'un plan, puis dans l'exécution de ce plan. [...]

[...] - Syndrome fronto-médian »/cingulaire antérieur : il y a une réduction de l'activité spontanée. Ce syndrome sous-tend le comportement motivé donc une lésion entraine un trouble de la motivation, comme l'apathie qui peut survenir dans de nombreuses pathologies. On observe un degré plus important d'altération avec l'aboulie où on retrouve un manque de réponses globales, un trouble de l'initiation. Dans les fiorces extrêmes du trouble de la motivation, on arrive au mutisme akinétique qui survient en cas de lésion bilatéral du cortex, il est caractérisé par une apathie très importante, une indifférence à la soif, à la faim et à la douleur mais aussi un manque d'initiative aussi bien motrice que psychique, peu de mouvements qu'ils soient spontanés ou sur commande et ça peut aller jusqu'à de l'incontinence. [...]

[...] être flexible c'est pouvoir s'adapter. - La déduction de règles opératoires : ce sont des patients qui ont du mal à abstraire des règles et à s'adapter aux changements de règle dans une tâche par exemple. Le test de Brixton permet de voir cette capacité : il y a un cercle noirci sur une page et le but de la tâche est de prédire où se trouver le cercle quand on tournera la page. - La coordination de deux tâches réalisées simultanément - La sériation ou la séquenciation - Les capacités d'abstraction, pensées conceptuellement : c'est comme la déduction de règles opératoires - Le maintien de l'attention soutenue - Le contrôle de l'activité en cours - Le raisonnement, la résolution de problème Certains auteurs ont essayé de déterminer les fonctions exécutives essentielles pour s'adapter à l'environnement. [...]

[...] Elsinger & Gratten ont distingué 2 types de flexibilité mentale : - Flexibilité réaction : c'est le déplacement du focus attentionnel entre 2 classes de stimuli différents. On la teste par exemple avec le Trail Malking Test. On suppose que cette flexibilité implique le réseau cortico-strial ainsi que les lobes frontaux, les noyaux de la base et leurs interconnexions. C'est une explication potentielle de la rigidité des patients Parkinsoniens. - Flexibilité spontanée : ça correspond à un flux d'idée, de réponses, donc de la pensée. Elle impliquerait plutôt les lobes frontaux. [...]