La perception des personnes : les stéréotypes

Résumé du document

Les stéréotypes sont omniprésents dans notre quotidien. Lorsque nous nous promenons dans la rue, nous classons les individus en catégorie : le commercial, le clochard, la sportive, l'ouvrier, l'alcoolique, le comique. A partir de très peu d'informations, nous catégorisons les personnes et nous avons l'impression de les connaître : nous mobilisons des stéréotypes. Dans cette partie du document, une définition, les origines et la mesure des stéréotypes seront présentées. Ensuite, nous reviendrons sur le processus de catégorisation avant d'aborder les processus psychologiques qui permettent de comprendre comment les stéréotypes se forment et pourquoi ils perdurent (...)

Extraits

[...] L'effet de corrélation illusoire s'observe à propos des stimuli distinctifs. Ces derniers attireraient davantage l'attention, seraient donc mieux encodés en mémoire et deviendraient plus accessibles. Etant plus disponibles, les gens surestimeraient la fréquence d'apparition de ces stimuli Ce phénomène corrélations illusoires a été appliqué à la formation des stéréotypes par Hamilton et Gifford (1976), qu'ils interprètent comme la conséquence d'un effet de double distinctivité. Une première distinctivité réside dans le fait que nous avons moins de relations avec les membres d'un autre groupe qu'avec les membres de notre propre groupe. [...]

[...] La moitié des sujets, condition diagnosticité de la tâche apprend que le test permet de mesurer l'intelligence et l'autre moitié des sujets, condition non-diagnosticité de la tâche apprend que le test est une étude sur la mémoire. La première condition a donc pour fonction d'éveiller chez les Noirs la menace liée au stéréotype concernant leurs capacités intellectuelles. Dans cette condition, les Noirs devraient moins bien réussir le test que les blancs. En revanche, dans la seconde condition, comme la présentation du test n'implique pas d'activation particulière du stéréotype des Noirs, les auteurs s'attendaient à ce que les Blancs et les Noirs réussissent aussi bien le test. C'est effectivement ce qui se passe. [...]

[...] Ensuite, la conversation téléphonique avait lieu et était enregistrée. Elle durait quelques minutes. Pour savoir si les attentes des hommes ont eu un impact sur le comportement des femmes, des juges neutres (qui ne connaissent rien de la manipulation expérimentale) écoutaient seulement les propos tenus par la femme et la jugeaient sur différentes caractéristiques. L'analyse des résultats montre que les femmes assignées à la condition attractive sont jugées plus sociables, intéressantes, drôles et confiantes que les femmes assignées à la condition non attractive Les auteurs décrivent ainsi ce qui s'est passé : ce qui était initialement une réalité dans l'esprit des hommes est maintenant devenu réalité dans le comportement des hommes avec lesquels elles interagissent Effets des comportements non-verbaux, Word, Zanna et Cooper (1974) L'article de Word, Zanna et Cooper (1974) présente deux expérimentations mettant en évidence le rôle des comportements non verbaux (postures, regards ) comme variables médiatrices de l'apparition des prophéties qui se réalisent dans le cadre des interactions interraciales. [...]

[...] L'origine de la distinction des deux groupes est manipulée en VI intra-sujet. Les sujets reçoivent également des informations concernant 15 extraterrestres de chaque groupe. Les Orinthiens sont majoritairement décrits comme des éducateurs, ils s'occupent des enfants et les Ackmiens sont majoritairement décrits comme des travailleurs, ils travaillent en ville Le stéréotype activé est manipulé par la profession en VI intra-sujets. Trois traits de personnalité sont également présents dans chaque description d'extraterrestre : un trait très typique du stéréotype masculin, un trait très typique du stéréotype féminin et un trait neutre. [...]

[...] Le niveau socio- économique était manipulé par la catégorie socio professionnelle des parents (CSP) en inter- sujets afin d'activer le stéréotype d'une petite fille issue soit d'un milieu CSP+, soit d'un milieu CSP- : - en condition CSP+ : les sujets étaient informés que les parents d'Hannah occupaient des professions de cadres et ils visionnaient un petit film dans lequel Hannah jouait devant son école dans un quartier bourgeois. - en condition CSP- : les sujets apprenaient que les parents d'Hannah étaient des ouvriers, et ils visualisent un petit film où l'on voyait Hannah jouant devant son école dans un une banlieue pauvre. Cette opérationalisation permettait de manipuler le contenu de l'information catégorielle : Dans la seconde phase, il était manipulé la présence ou non d'information individualisante concernant Hannah. La moitié des sujets devait estimer la performance scolaire d'Hannah après le premier film. [...]