Sigmund Freud, parole thérapeutique, talking cure, hypnose, attention sélective, langage, Jean-Martin Charcot, paralysies hystériques, théorie traumatico-dissociative, parole cathartique, refoulement, lapsus, vérité
Freud va délaisser l'hypnose et la suggestion au profit de la "talking cure". La règle dite de libre association, qui suppose un relâchement de l'attention sélective, va être au fondement de la méthode thérapeutique. Il est important à ce stade de distinguer parole et langage. Nous partirons d'une phrase de J-B Pontalis : "Le langage ne m'appartient pas et pourtant ma parole est mienne." La formule "vous voyez ce que je veux dire ?", demande à l'interlocuteur d'imaginer au-delà de ce qui est dit. Le dire est bien plus vaste que le dit, il dépasse l'énoncé : il a à voir avec ce qui passe entre les lignes. La parole se différencie du langage en ce qu'elle est du côté du dire.
[...] L'interprétation, pour être entendue par le patient, nécessite que ce dernier soit prêt à l'accueillir, qu'il s'approche lui-même d'une prise de conscience sans quoi l'interprétation est inopérante, voire déstabilisante. Conclusion La psychanalyse est une pratique de la parole. Et ce qui est propre de cette parole, c'est qu'elle est le produit de l'association libre. À tirer le langage vers ce qu'il désigne, on objective et on oublie celui qui parle : le dit ne va pas sans dire , écrit Lacan dans L'Étourdi. [...]
[...] L'hypnose a permis de mettre en évidence que le patient sait, même s'il n'en a pas conscience. Ainsi, ce n'est plus le médecin qui détient le savoir, et l'écoute devient l'instrument d'une nouvelle clinique de la névrose. L'association libre La recherche de l'événement pathogène par suggestion ou concentration mentale à partir d'une représentation fait peu à peu place à l'expression spontanée du patient. Freud retient la méthode de la libre association, conservant ainsi l'idée du déploiement de la parole tout en réduisant les effets de la suggestion. [...]
[...] Une parole soufflée Ainsi, dans sa parole, un sujet peut manifester des intentions qu'il ignore lui-même. Dès lors, les lapsus ne sont pas de simples contaminations sonores, ils trouvent leur origine dans une source en dehors du discours (Freud, dans Psychopathologie de la vie quotidienne) Les lapsus consistent en des pensées ou des désirs inconscients, réprimés par la conscience, qui font irruption et perturbent le discours. Lapsus et vérité Par le lapsus, une vérité sur nous-mêmes se manifeste, fait irruption dans le discours. [...]
[...] La parole vide serait un discours sans paroles, autrement dit un discours d'où le sujet s'absente. À l'inverse, la parole pleine est une parole par laquelle le sujet s'ouvre à l'autre, l'inconscient étant précisément le discours de l'Autre . Tout le dispositif de la cure analytique vise à produire de telles paroles. La parole pleine est une parole qui questionne l'autre afin qu'à travers l'interprétation de l'analyste quelque chose de l'inconscient soit entendu. La parole pleine fait acte parce qu'elle implique qu'une fois énoncée le sujet n'est plus le même après, qu'il s'en trouve transformé. [...]
[...] Une parole étrangère ? À l'instar du rêve et du symptôme, les lapsus et autres achoppements de la parole viennent témoigner de l'œuvre d'une instance étrangère à la conscience. Freud va les envisager comme des formations de l'inconscient. La mécanique du lapsus Lapsus = erreur commise en parlant et qui consiste pour une personne à exprimer autre chose que ce qu'elle avait prévu d'exprimer. Freud a répertorié les diverses formes de lapsus dans son livre : Psychopathologie de la vie quotidienne. [...]
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